La Disparition de Ydit-Blog ? Ce fut la « Saison 3 », mais assez vite interrompue…A venir : Saison 4, en 2023. TRAVAUX sur la LIGNE (éditoriale), le trafic fut suspendu.

Est-ce l’âge ? Est-ce l’âge ? Est-ce l’heure ? Est-ce l’heure ? Attendons encore un peu.

Etait-ce l’affaissement d’un certain désir d’écrire ?

Aurait-on omis cette évidence que, de jour en année, les effets de langue paraissent de plus en plus menus ? Si menus? SEPTANTE VENU

La Saison 3 marquait des arrêts à quai et inquiets. On se demandait, je/tu/ilelle s’interrogeait : que se passait-il ? On peut en parler au passé : il ne se passait pas assez. Trop de mots.

La poussière du poussif et du poncif bloquait la machine à récit.

On se dispersait comme des convives d’un Enterrement de Vie de Garçon raté : au matin, la mariée ne vient pas, elle a mieux à faire. On peut comprendre. .

Très bien, disait YDIT, le narrateur intempestif (et un temps festif), attendons. On ne risque rien d’attendre, n’est-ce-pas ? On peut toujours s’occuper autrement.

Oui, voila, oui, c’est cela, oui, attendons.

Après on verrait bien ce qui sortirait, dans la vraie vie, les neiges fondues et les annonces de prix Nobel, les épidémies et l’argent qui coûte plus cher, la rentrée littéraire et la grève des abeilles sans soleil, les tempêtes et les silences, les voix des femmes et les absences des femmes, et si malgré tout cela qui arrive en vrai,

ça vaut la peine ( l’à peine) de s’y remettre, à ce tout autre chose : les récits d’Ydit.

Oui, voilà, oui oui, on disait : attendons.

Patience dans l’azur, et toute cette sorte de mots.

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Puis voici que ça recommence?

Didier JOUAULT, Pour YDIT-BLOG, sans numéro , mais ça va bientôt recommencer ..Est ce l’âge ? Est-ce l’heure ? Attendons encore un peu.

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison, Saison 4, Episode CENT( Partie 3 et dernière ): TANT ET PLUS . DEJA . CELA VA-T-IL JAMAIS FINIR ? APRES…TOUT?

YDIT, au cours des mois et mois de travail pour le fatras  » LETTRE de A. VERSION B », nuits et jours de mots reconnus et d’images pourchassées, capturés puis remis à l’eau comme des poissons trop petits, YDIT sait qu’on pourrait ne plus jamais en finir, avec CELA de ce ROMAN-IMAGES.

Nul ne sait y parvenir, car c’est empêché dès le départ, empêché parce qu’il y a dans un gouffre de la mémoire l’image invisible mais réelle de Hanged James, qu’il y a dans la mémoire profondément secrête l’image absente et les souvenirs enfouis mais actifs de Marcel Malbée, dit MM, Le Parrain.

Ces deux-là, l’incorrigible duo, main aux fesses, corde au cou, ces deux-là comme Mamie ou Père qui savaient, les duettistes, les deux qui tirent les pieds vers le sol, qui nouent les mains dans le dos, et alors voici que YDIT est toujours occupé sans le savoir ( est-ce pire?) à écarter leurs fantômes qu’on ne voit même pas (et cependant, au fond du fond, quelqu’un d’ici sait leur présence, leur désastre, lourde menace), on n’avance que dans leurs ombres, mais on l’ignore ( non pas le déni : l’oubli, est-ce pire ? ) .

Et c’est seulement des années plus tard que – la parole de beaucoup devenant publique, et Le Secret des unes devenant récits des autres -, cent années ensuite, cent et cent années pleines, mille et mille déserts intérieurs plus tard, dans la confusion générale des silences brisés, YDIT comprend soudain- soudain : en quelques années, peu à peu – déchiffre tout ce qui a été tant et tant étonnant pour soi-même, dans la façon de répéter ou de modifier des actes, des parcours, l’intuition, l’impulsion, l’impossibilité de trouver le chemin de la nuit dans le papier mal plié du sommeil; la nécessité fréquente de s’exposer; les retrouvailles involontaires des fantômes habillés de mémoire bleue, Marcel Malbée, Hanged James, dans leurs silhouettes de métal rouillé, c’est là que YDIT peut trouver la réponse : Hanged James et le Parrain chacun ensemble- les mains dans le dos, aussi, terrassé sans le savoir.

    

Mais tout ce qu’on a su faire fut : se taire sur soi ; écrire dans les nuits; marcher dans les jours; regarder les yeux du soleil; écouter les caresses des filles; attendre l’interlocuteur qui toujours s’enfuit; écrire dans l’exposition au vide; diriger le vent; regarder les gestes des frères; photographier les pleins sur les plis des filles; produire tant d’images et de mots.

Furent ainsi pour YDIT les réponses immobiles aux clandestines présences de Marcel Malbée ou Hanged James, les deux comparses complémentaires, malgré eux, tapis dans le coin des labyrinthes intimes d’où surgissent, soudain, parfois, l’angoisse et le remords.

Ce soir, l’angoisse et le remords.

YDIT-BLOG, Nouvelle saison, Saison 4, Episode CENT : TANT ET PLUS . DEJA . CELA VA-T-IL JAMAIS FINIR ? APRES…TOUT?

Ce soir ( et ceci, bien plus tard, le 11 novembre 2025, trois ans après avoir été pris en note puis parlé au clavier, ceci sera « posté ») : étape du méhariste qu’est l’auteur de tout Roman-Images. Arrêt sur passage sans piéton, fondu au noir, fondu au frais. Que se sera-t-il passé d’ici le 11 novembre 2025 ?

Dans un coin, près de la fontaine à présent sêche, nul ni même YDIT ne voit rien, pas de pistes sur les sols, surtout pas une trace de FRED , qui fut de plis et de papier, l’haleine des orages et la parole des vents, l’histoire de bouger inventée au coeur de ses mots.


Ce soir ( mais ce « post » CENT est programmé pour l’après-midi), étape du chamelier près du feu dont les braises halètent encore, ici et maintenant est un autre monde. Il ne se nourrit que des passés les plus lourds, les plus noirs et des « poursuites » de scène posées sur les paroles de « Le Secret« .
Voila bien pourquoi, sortis du fond du bois de l’oubli, libérés des dunes de chair et de rêve, les Grands Masques de Marcel Malbée, dit M.M., Die Pate, et le crâne décharné de Hanged James réapparaissent avec une violence muette au devant de la scène, et reviennent férocement pour poser en silence leur désormais lancinante et à jamais sans réponse question :

« Et toi, mec, avec tes fuites faciles et tes silences de mentir-faux, toi, vieux mec, tu pensais réellement toujours t’en tirer ? Non mais ?..Et maintenant, rattrapé d’un coup de hache, ça fait quoi ? »

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Didier JOUAULT,, pour en finir avec YDIT BLOG …YDIT-BLOG, Nouvelle saison, Saison 4, Episode CENT( Partie 3 et dernière ): TANT ET PLUS . DEJA . CELA VA-T-IL JAMAIS FINIR ? APRES…TOUT?

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Ydit Blog, SAISON IV, Episode 100, ( partie 2) ce n’est pas une NOUVELLE SAISON, après la saison 4. Aujourd’hui est le 11 novembre. Hier c’était l’épisode 17 bis, un an ou presque après le début de l’aventure « MM dit le Parrain, Marcel Malbée…avec Le Gamin en pyjama, mais sans pyjama », texte qui s’intitulait : « Suspension du réel du récit ? En regardant la mémoire dans les yeux, on tire à balles perdues vers les devantures blindées de la vie ». Avant une hypothétique  » SAISON V », peut-être ici, peut-être ailleurs, c’est donc une re-publication détournée, modifiée, à mi-chemin entre l’avant ( le dernier post « Marcel Malbée » publié le 1er novembre 2025 ), et un après incertain quoique probable…Entretemps, s’est dévéloppée une autre tentative, un effort amusé de suivi du temps réel, un jeu de brefs regards portés par le vieil homme qui traverse la cour de récréation qu’est maintenant sa vie, et raconte les recoins.

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EPISODE qui fut ( et reste! ) Dix-septième :

Note de Madame Frédérique :

YDIT, le Y.dI dit Didi d’ici ne dit mot. Il relève, sur un carnet : pendant les marches solitaires

en campagne, autour de la maison de Nadia, ou de celle d’Elisabeth,

ou dans les innombrables venelles de Paris ( pas seulement rue de la Vieille Lanterne, et Gérard pendu à sa grille, on lira/ on a lu cela en 2024 ), Paris, ou dans n’importe quelle ville où le travail l’emmène,

Alençon, Béziers, Cambrai, Dublin ( où un autre James n’est pas Hanged), Evreux, Falaise, Grenoble, Houlgate, Issoudun, Joigny … le soir, on décompte les pas. Les cours de la course. Le podomètre de l’Iphone est pire qu’un chronomètre : il mesure la distance du passé.

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Didier JOUAULT pour Ydit Blog,pour en finir avec YDIT-BLOG, Saison IV, Episode CENT, (partie 2) NON ce n’est pas une NOUVELLE SAISON, après la saison 4. Aujourd’hui est le 11 novembre. Hier c’était l’épisode 17 bis, un an ou presque après le début de l’aventure « MM dit le Parrain, Marcel Malbée…avec Le Gamin en pyjama, mais sans pyjama, texte qui s’intitulait : « Suspension du réel du récit ? En regardant la mémoire dans les yeux, on tire à balles perdues vers les devantures blindées de la vie ». Avant une hypothétique  » SAISON V », peut-être ici, peut-être ailleurs, c’est donc une re-publication détournée, modifiée, à mi-chemin entre l’avant ( le dernier post « Marcel Malbée » publié le 1er novembre 2025 ), et un après incertain quoique probable…Entretemps, s’est dévéloppée une autre tentative, un effort amusé de suivi du temps réel, un jeu de brefs regards portés par le vieil homme qui traverse la cour de récréation qu’est maintenant sa vie, et raconte les recoins.

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YDIT-BLOG Nouvelle saison saison, IV , déjà la fin de saison ? EPISODE Cent (partie 1) , sans sens ni sang ?

Et d’attendre que dérivent encore les délires du réel, et d’attendre- sur un autre blog- que passent paisiblement les tendresses du temps à 75 ans .

L’autre blog, depuis septembre 2025 : sur WordPress, DeeJee-PAP 75

Didier JOUAULT, pour en finir avec YDIT-BLOG , pour YDIT-BLOG, déjà la fin de saison? Episode CENT ( partie 1 ) de la saison IV. Fin de service. FIN

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX NEUF ( bientôt CENT ??) / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits : TROISIEME et DERNIERE MARCHE RUE VILIN : – autrement dit Parc de Belleville ( Paris 20 ème) tendance fresque de la commune et shorts de touristes

Venu habiter- ma dernière demeure – près du parc de Belleville où l’on traverse la rue PIAT ( Piat, élu de Paris, en 1871, et ici, La Commune est partout présente, La Commune exceptionnel moment de radicalité fraternelle et sociale , et j’aime qu’une arrière grand-mère maternelle habita rue Ramponneau, la dernière barricade tombée à la fin de la « Semaine sanglante »), ici – Belleville la Rouge – un artificiel balcon de béton sur la colline domine Paris ( des gens plutôt jeunes y viennent adminer les couchers de soleil, boire des bières, fumer des joints, écouter des sons, polir leur peau), une plaque sur un grillage célèbre la disparition de la fameuse rue Vilin, je ne peux que traverser les fantômes de « Lieux » qui rappellent le nom de Pérec- soudain revenu

s’installer dans le présent de ma mémoire proche.

« Lieux » : amours, errances, personnages, écritures, angoisses, livres (ou projets), gueules de bois et achats pornos, depression et désirs,

Tous ces ans plus tard, redécouvrant Pérec à travers les fragments inédits, une personne en pleins feux de l’abscence réapparait soudain au-delà du « faiseur de génie » sous les feux du succès. Derrière la barbe rigolarde, le visage tendu de la Disparition ( soi, un peuple) montre la fêlure originelle. Et  c’est la fêlue de tout homme confronté à une blessure, une violence, une part d’enfance à jamais dispersée.

Alors, ce Pérec mort et soudain de nouveau vivant, son fantôme, le fantôme de Pérec bande-t-il encore ?

Dans le parc où se promènent de jeunes mères et de vieux marcheurs, dans le parc où l’on se détourne la tête avec des bières ou du shit, devant la plaque PEREC/VILIN, le fantôme vient-il parfois regarder l’absence en face ? Ricaner en songeant à ce Gérard qui se pendit un matin à Paris ?

 

«  Soif de rangement  = mettre sa vie en ordre : petits tas, petits casiers, les années, l’une après l’autre, les souvenirs empilés; devenir seulement comptable d’un passé à peine passé; puis ressasser « ( ‘Lieux », p. 169).

 

 

A QUOI BON YDIT , si le fantôme de pérec bande encore, les après -midi de soleil, dans le parc de belleville où s’allongent de rêveuses jeunes femmes ? A QUOI BON, l’autant d’épisodes écrits et programmés ?

 Les nombreux épisodes à venir de la SAISON IV (close en août 2026…) , écrits, emboités par leurs mises en jeu, condamnés par la programmation implacable ( dix fois modifiée mais désormais inerte), fallait -il et pouvait-on admettre l’idée de les publier, tels quels, encore ? Maintenant que – soudain– au milieu de leur silencieuse programmation, de leur quasi oubli ( tant de tout passé depuis les jours de leur écriture ) – réapparaissait le fantôme rieur de Pérec, ses infernales réussites – comme ses parfaits échecs- tel  » Lieux » – maintenant ne fallait il pas, courageusement, humblement, stupidement aussi , appuyer sur la touche : supprimer.

Se débarasser, ainsi, du bruit de fond permanent de « La Chasse au parrain », de cette rumeur insidieuse et continue, essaims de guèpes et de personnages, Bob, Tyne, Morane, Fred, encore trop présents, permanentes piqures dans le rythme régulier de leur implacable publication. Et puis, même assourdis par la volonté d’innocence, les éclats des guerres et des pouvoirs déglingués, les coups de poings toujours plus nombreux sur les pauvres et les solitaires, ces fracas de l’actualité ajoutaient à l’interrogation. Encore du texte sur le coût des morts ? Sur le goût des mots ? Oser, encore?

Bob et Morane

Puis, les oeuvres passent au rythme des pinceaux, des tiroirs remplis, des étagères que pose un menuisier serbe dans la nouvelle chambre d’amis ( plus de 80% des livres n’ont pas été déménagés, dont certains ouvrages de Pérec), le déménagement peut se dire enfin terminé, divers Pérec rangés dans la bibliothèque, voisinage exploré, on retrouve les copains, on goûte les restaurants simples repérés, on dure sur les terrasses au soleil d’avril pour un café, la rue VILIN est photographiée de haut en bas, et inversement, et ses environs aussi, traces de la Commune, panneaux, fresques, places aux noms de dirigeants communistes, de femmes résistantes : l’Histoire du monde redevient la toile déjà pleine d’images sur laquelle se peint en trainées claires ma nouvelle histoire d’après SOIXANTE-QUINZE venu.

Alors, dans la paresse d’une terrasse où bavardent les jeunes femmes du quartier, dans la douceur d’un verre de rouge avec les amis à qui on fait visiter « Belleville la Rebelle », peu à peu la question s’atténue, s’efface, disparaît. Quelle était la question, au fait ?

Pure paresse : et parfaite humilité : à quoi bon tout interrompre parce qu’on a croisé, soudain, l’ombre de Pérec mélangée avec le souvenir d’une Histoire ?

That’s it.

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Didier Jouault , pour : YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX NEUF (bientôt CENT ??) / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits : TROISIEME et DERNIERE MARCHE RUE VILIN : – autrement dit Parc de Belleville (Paris 20 ème) tendance fresque de la commune et shorts de touristes.

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX HUIT / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits : DEUXIEME MARCHE RUE VILIN : – disons Par de Belleville tendance canette de bière et mégot de shit

Venu habiter- ma dernière demeure – près du parc de Belleville où l’on traverse la rue PIAT ( Piat, élu de Paris, en 1871, et ici, La Commune est partout présente, et j’aime qu’une arrière grand-mère maternelle habita rue Ramponneau, la dernière barricade tombée à la fin de la « Semaine sanglante »), ici – Belleville la Rouge – un artificiel balcon de béton sur la colline domine Paris ( des gens plutôt jeunes y viennent adminer les couchers de soleil, boire des bières, fumer des joints, écouter des sons, polir leur peau), une plaque sur un grillage célèbre la disparition de la célèbre rue vilin, je ne peux que traverser les fantômes de « Lieux » qui rappellent le nom de Pérec- soudain revenu s’installer dans le présent de ma mémoire proche.

Avec »Lieux », en ce début de 2025, derrière le mécano méticuleux d’un faiseur de formes (et de récits  réussis tel « La vie, mode d’emploi »), apparait bien davantage qu’ailleurs – même dans les textes les plus autobiographiques-  le tsunami ( les marées noires succesives) de l’angoisse, de la déprime grandeur catastrophe, de la mise en cause de soi par soi : multiples allusions au doute, au vain, à l’échec, par une liste d’amantes ou de « coups », comme cette liste griffonnée, jointe dans l’enveloppe au « Texte 63 » ( Saint Louis, souvenir 3)( Perec décrit la rupture ancienne avec Suzanne, qui le ravage encore), liste  qui commence ainsi  :

 

 » 1953 Huguette, 

1955 une putain

1959 Marceline

1959 Jeannette… »

( « Lieux », p.275)

Le tapuscrit joint au texte 41 ( Saint Louis, Souvenir, 2),  écrit le samedi 25 avril ( mais le texte 41 a été écrit le vendredi 2 octobre 1970, six mois plus tard ) , explore le néant :  » Je suis de la merde et je mérite que ça m’arrive. Je ne supporte pas le silence, l’indifférence » (‘ »Lieux », p.201). L’identité, page sur page, grille sur grille, mots croisés et brûlés, l’identité ne revient pas , fondée qu’elle fût, et perdue qu’elle est dans cette rue VILIN, largement écrite/décrite, et désormais détruite ( il ne reste pas une pierre de ce qu’elle a été,  même sur quelques dizaines de mêters de tracé conservé) 

 

« LIEUX », notes intimes , souvent spontanées ( le cadre est rigide, l’écriture semble libre)  : les angoisses répétées, les moments d’exaltation, les mépris comme les dégoûts, les minables jalousies ( du succès , de la renommée), les ruptures amoureuses , les  » souleries » fréquentes, les  » gueules de bois » ou les  » trois vodkas d’un coup »…la présence discrête de l’analyse ( Dolto jeune, Pontalis adulte : du beau monde !), mais avec le dédoublement du deuil et de l’oppression passée, avec la permanente obsession de l’absence de soi et des autres, à soi et avec les autres, jeu de Go ou pas, la certitude des mensonges quand on fémit de faire semblant, toujours faire croire que Perec ça existe, l’infervale vacuité de l’absence maquillée en vieille comédienne un peu pouiffiasse : « l’ECRITURE », et tous les mots pour ne pas se souvenir qu’on n’est pas? Et le cynisme désespéré:  » Je payais l’analyse avec la pension des Allemands » (« Lieux », p.75) il s’agit de la pension de « réparation » pour les camps).   Aussi :  » Je ne suis pas triste. C’est plus grave. Je touche une limite, un mur » (p.206).

Perec, « Un homme qui dort »? Un homme plutôt qui court le plus vite possible en fuyant sa propre absence, même dans les jeux affreux ( épuisants) de  » La disparition », « Elis Island », « W »…, un homme vivant (mal) qui fuit le mal fait à d’autres ( sa famille disparue, les camps, tous les morts juifs et autres ), qui persévèrent -eux- dans l’existence, au milieu des errances, des recherches, des cadres et bi-carrés latins où l’écrivain tente (diablement sournois) d’enfermer l’absence définitive à soi . Un Perec perdu dans le fond du silence intérieur, qui publie, se propage en hype-actif ( et que le prix Médicis pour  » La vie, mode d’emploi « , en 1978, sauve enfin du désespoir, avant que le cancer s’en occupe directement ?).

Dans  » Lieux »( rappelons le : projet abandonné, inédit tel quel), les descriptions de  » l’Origine du  monde » ( la rue VILIN) forment un portrait d’une catastrophe en cours :  déjà tous les magasins sont fermés, et les HLM  » semblent récentes mais déjà vieilles », et  » à partir du n° 3 les immeubles cessent d’être ravalés », et le vocabulaire du désatre domine , « immeuble condamné », « magasin condamné », portes murées », « fenêtres aveugles « .

Plus tard, après la « dèche » véritable de la jeunesse, un peu d’argent ( puis pas mal d’argent, assez pour bien vivre sans autres travaux que les écrits) , les sorties, les théatres, beaucoup de « restos », une vie quasi mondaine et tant d’amis ( dont la liste des invités pour une double crémaillère). Mais les notes prises pour « Lieux », dans les chapitres (enveloppes) « Reel » ( notes sur observations in vivo) cumulent les absences, les ombres vides de personne, les fantômes de passagers absents  dans leur costume, les vides  et fermetures ( cafés, boutiques), les destructions ( carrefours, rues) . Ce monde, sous le masque infiniment (- mais pas infailliblement – ) rieur de « Perec à la télé » est celui de l’absence, de la fracture, du déni aussi, mais encore de la destruction intime et des faillites répétées, des réussites achevés mais – au fond du fond- inutiles.

Quand on lit « Lieux », la rue VILIN  »  (à la fois Origine et signification du monde et de sa Disparition ) c’est (id est :  les notes sous enveloppes, ouvertes et réunies pour l’édition) – dans l’imprescriptible programme imposé par le  » bi-carré latin » , le rue VILIN apparaît

 

1969 février

1970 juin/juillet

1971 janvier/décembre

1972 octobre/novembre

1974 ( en 1973, projet » oublié ») octobre/novembre

1975 septembre

1976 fervier/mai

1977 janvier/mars

1978 avril/juin

1979 mai/juillet

1980 avril/aout

1981 :mars/décembre.

Mais la rédaction des notes ( réel) ou des « souvenirs » s’achève en 1975, précisément avec deux enveloppes-projets  » VILIN »  ,  N°137 « VILIN souvenir 6″ : vide. N° 138,  » VILIN réel 6″, quelques mots crayonnés sur une feuille de carnet à carreaux :

 

en rouge

« Travail =  torture

Sur un des panneaux de ciment qui couvrent la presque totalité du côté impair de la rue »

en noir, plus gros : 27-9 1975 vers 2h du matin. « 

 

Etait-ce vers deux heures du matin ( nécessairement non ! ) que Pérec parcourt les fonds d’un bouquiniste à la recherche, avec  » espoir de trouver un vraiment porno , mais les rares achats sont toujours plus que décevants « (« Lieux », p.253).

Pérec est mort en 1982.

Beaucoup de temps, avant que les manuscrits de « Lieux » soient complétés, ouverts, beaucoup de temps avant que la stupide et indifférente marée des ans lui fasse passer le « pot au noir  » de septante et davantage venus, Pérec est mort- douloureusement.

Voici que je retrouve tout cela, je réinvente mes lectures faites il y a quarante ans pour la première,  » Je me souviens ». Je repeins sur le portait de Perec en gloire un Pérec en désespoir.

Se débarasser, ainsi, du bruit de fond permanent de « La Chasse au parrain », de cette rumeur insidieuse et continue, essaims de guèpes et de personnages, Bob, Tyne, Morane, Fred, encore trop présents, permanentes piqures dans le rythme régulier de leur implacable publication. Et puis, même assourdis par la volonté d’innocence, les éclats des guerres et des pouvoirs déglingués, les coups de poings toujours plus nombreux sur les pauvres et les solitaires, ces fracas de l’actualité ajoutaient à l’interrogation. Encore du texte sur le coût des morts ? Sur le goût des mots ? Oser, encore?

 

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Didier Jouault pour : YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX HUIT / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits : DEUXIEME MARCHE RUE VILIN : – disons Par de Belleville tendance canette de bière et mégot de shit

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX SEPT / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits : PREMIERE MARCHE RUE VILIN

Venu habiter- ma dernière demeure – près du parc de Belleville où l’on traverse la rue PIAT ( Piat, élu de Paris, en 1871, et ici, La Commune est partout présente, et j’aime qu’une arrière grand-mère maternelle habita rue Ramponneau, la dernière barricade tombée à la fin de la « Semaine sanglante »), ici – Belleville la Rouge – un artificiel balcon de béton sur la colline domine Paris ( des gens plutôt jeunes y viennent adminer les couchers de soleil, boire des bières, fumer des joints, écouter des sons, polir leur peau)

j’explorai le parc dans sa descente de méandres et d’escaliers couverts de lierres et glycines (mais non, pas en février) j’explorai  une brumeuse pluie de fausses lumière printanières, puis j’ai vu et lu ce panneau de petite taille, usé un peu, émail réglementaire dont la fonction n’est pas d’attirer l’oeil du passant, bière en main, piètre information quasiment administrative,  accroché sur la partie supérieure d’un grillage vert-rouille :

 

Pour le déménagement, plus des quatre-vingt pour cent des livres ont été repoussés hors de la future bibliothèque : donnés, beaucoup, un peu de ventes. Quelques Perec même ont subi ce désinvolte geste de l’abandon, tel « Le Condottiere », ennuyeux. Mais, bien entendu, plusieurs volumes ont pu traverser l’espace, et gagner les étagères neuves, dans l’appartement du 20 ème arrondissement, à quelques longues enjambées de la rue VILIN.

 

Lorsque j’ai visité la très neuve et encore assez vide  bibliothèque de la Place des Fêtes ( la Place Dèf quand j’avais douze ans, on la longeait de la périphérie vers le centre, Porte des Lilas et République, c’était de vieux espèces d’espaces miséreux, des boutiques obscures, un bastringue, on n’y allait pas,

Dans la bibliothèque de la Place des Fêtes ( elle remplace un Lycée professionnel métiers de bouche où j’avais déjeuné, dîné- membre du jury ),

dans la bibliothèque de la Place des Fêtes l’épais et lourd volume de « Lieux » ( La Librairie du XXI ème siècle, mai 2022) s’est imposé, presque seul à tenir debout sur un rayon de joli bois encore presque désert.

 

C’était vers la fin du mois de janvier 2025, YDIT BLOG en était encore entre deux rappels de « Ce que Mamie savait« , bien avant l’épisode SOIXANTE-DIX, cet entretien déambulateur de BOB et MORANE avec les œuvres (et les dire) de Gérard GAROUSTE. Coincidence, mais évidemment pour quiconque a croisé les deux, PEREC et GAROUSTE sont environ un même personnage déguisé en duo de comédie. BOB et MORANE ayant simplement chnagé de scénario.

 Longtemps, j’ai lu Perec – y compris tard dans la nuit- avec la passion aveugle des amoureux éblouis. « La vie, mode d’emploi ». Puis, au fur et à mesure des meilleures connaissances de l’oeuvre, j’ai subi cette fréquente désillusion : la fatigue du trop connaître. Et, ici, s’agissant de lui, comme un recul devant la rude mais sêche folie du cadre, ce bi- carré latin d’ordre 12 régissant ( au moins en apparence) la construction progressive du livre devenu  » LIEUX » sous forme d’inédits , de notes, de pages blanches), la rédaction d’un « objet » pendant les douze années prévues. DOUZE ? DOUZE !Les amateurs, qu’ils diposent d’un cabinet ou pas, savent que le projet n’a pas vu le jour.

C’est en découvrant, comme tout le monde, les « structures et chiffres  » de »La Vie, mode d’emploi » que ma passion pour PEREC avait commencé à s’étioler dans la raideur du cadre. Des nuits à lire en continu ce roman-amazone, dans l’immense salon lambrissé  au premier étage de « La Coudreraie », pas loin de L. ( comme écrivait Pérec, en initiale), le bonheur si vrai. Puis la carcasse du livre, sa  » construction » génialement diabolique. Admiration d’amateur, fascination de professionnel (j’enseignais alors la littérature), éblouissement devant l’acrobatie réussie.

Puis, peu à peu, les années venant, loin du grenier lambrissé, n’enseignant plus la littérature, surgissait une sorte de déception, à trop savoir quel os et quel tendon régissaient la pliure des reins chez l’acrobate. Comme si – retrouvant un soir un corps aimé, on apercevait la radiographie superposant  sa lueur de grisaille sur l’ombre d’un sexe doré.

Pour  » Lieux  » , dont je découvrais l’intégralité inachevée, éditée depuis peu : douze lieux, douze ans, un fois  » souvenirs » (évoqués dans l’une des langues de Pérec, parfois tapuscrits)  et une autre fois « réel » (observé : noté, sur place, parfois debout, coin de papier,écriture hâtée, mal déchiffrable), la vision du passage du temps, du vieillissement des lieux et de l’écriture ensemble ( et contradictoirement, bien entendu ) … Rituel et protocole : la mise sous enveloppe cachetée de chacun des fragments écrits ( presque tous inédits), références spatio-temporelles, auto-documentation, et -en théorie-on n’ouvre les enveloppes qu’à la fin : douze ans.

Ainsi, sans équivoque , tout indique la lourde déraison du cadre, du cadre inventé comme garde-fou brûlant (efficace d’autant) : s’obliger à contenir le vide, tenter de convoquer une identité ( on se souvient de la biographie, des disparitions de proches dans les cendres d’un camp, de la judéité), espérer croire en soi comme sujet d’unité. Compliquer à l’infini la règle pour oublier que les souvenirs sont finis- à tous les sens. Projet fou, et doux?

J’ai lu « LIEUX »- édition d’inédits ( presque tous). J’ai retrouvé le Pérec qui note « ce que je cherche à dire » en évoquant la clôture des contraintes et la liberté des formes. J’ai retrouvé, ensuite, le « volume lipogrammatique sur la rue où je suis né », toujours la VILIN.

Comme ici on peut deviner ( attendre? espérer?), je me suis aussitôt, livre terminé, posé la question du « A quoi bon? »

Après CELA , Lieux , et tout ce que Perec fit de Lieux divers – passages , rues, îles, carrés latins d’ordre dix, ( projet sans nul rapport avec YDIT, sauf les apparences de formalisme ), aprsè CELA , qu’oser dire ? 

Le premier des EPISODES ouvrant cette SAISON IV ( en août 2023 ! ) envisageait déjà l’inquiétante étrangeté de la question : POURQUOI DONC ? A QUOI BON ? Mais – ainsi est la vie de Yd’I, dit YDIT le Didi, l’urgence l’emportait sur le silence. Etait-ce à tort ?

Les nombreux épisodes à venir de la SAISON IV (close en août 2026…) , écrits, emboités par leurs mises en jeu, condamnés par la programmation implacable ( dix fois modifiée mais désormais inerte), fallait -il et pouvait-on admettre l’idée de les publier, tels quels, encore ? Maintenant que – soudain– au milieu de leur silencieuse programmation, de leur quasi oubli ( tant de tout passé depuis les jours de leur écriture ) – réapparaissait le fantôme rieur de Pérec, ses infernales réussites – comme ses parfaits échecs- tel  » Lieux » – maintenant ne fallait il pas, courageusement, humblement, stupidement aussi , appuyer sur la touche : supprimer.

Se débarasser, ainsi, du bruit de fond permanent de « La Chasse au parrain », de cette rumeur insidieuse et continue, essaims de guèpes et de personnages, Bob, Tyne, Morane, Fred, encore trop présents, permanentes piqures dans le rythme régulier de leur implacable publication. Et puis, même assourdis par la volonté d’innocence, les éclats des guerres et des pouvoirs déglingués, les coups de poings toujours plus nombreux sur les pauvres et les solitaires, ces fracas de l’actualité ajoutaient à l’interrogation. Encore du texte sur le coût des morts ? Sur le goût des mots ? Oser, encore?

 

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Didier jouault pour : YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE VINGT DIX SEPT / Comment je n’ai pas commencé à faire du petit vélo, à écrire certains souvenirs d’enfance commencés par Y, à parcourir à genoux la montée de la rue VILIN, à me déprendre d’espèces d’écrits PREMIERE MARCHE RUE VILIN

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YDIT-BLOG , nouvelle saison IV, entre épisodes , l’arrêt au parc de Belleville : EPISODE ante Quatre VINGT DIX SEPT

Venu habiter- ma dernière demeure – près du parc de Belleville où l’on traverse la rue PIAT ( Piat, élu de Paris, en 1871, et ici, La Commune, La Commune la Belle, toute pleine d’espérances et d’erreurs, est partout présente, et j’aime qu’une arrière grand-mère maternelle habita rue Ramponneau, la dernière barricade tombée à la fin de la « Semaine sanglante »), ici – Belleville la Rouge – un artificiel balcon de béton sur la colline domine Paris ( des gens plutôt jeunes y viennent admirer les couchers de soleil, boire des bières, fumer des joints, écouter des sons, polir leur peau,griser leur temps), une plaque sur un grillage célèbre la disparition de la fameuse rue Vilin, je ne peux que traverser les fantômes de « Lieux » qui rappellent le nom de Pérec- soudain revenu s’installer dans le présent de ma mémoire proche.

Chez la librairie, Nathalie, on fait connaissance, je feuillette le superbe livre de Denis COSNARD, « Le Paris de Pérec, la Ville mode d’emploi« . On aurait pu avoir : « Chez Denis COSNARD, on fait connaissance, et je regarde la libraire, Nathalie, Belleville mode d’envoi ».

Mais non .

« Lieux » : amours, errances, personnages, écritures, angoisses, livres (ou projets), gueules de bois et achats pornos, depression et désirs, c’est cela qu’un volume de  » LIEUX »- mêlant de nombreux idédits, projette en couleur sépia sur les murs de ma promenade. Sous le bras, acheté à l’instant chez le libraire d’occasions de la rue du Transvaal, ( j’ignore encore le prénom du libraire) un exemplaire de  » l’Amour fou », André BRETON dans l’édition de la blanche (édition du 24 mai 1968…) :

 

 

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE VINGT SEIZE : une solitude qui écrit la présence

Note de Madame Frédérique : Comme détaché du reste, et cependant du pareil au même dirait-on revenant, immobile immolé oublié dans le fatras nommé  » Lettre de A. Version B » que vous et moi tentons encore à ce jour d’inventorier ou d’explorer, le fragment qui suit n’est pas numéroté, et fut imprimé sur un papier un peu différent, plus gras, plus vélin-félin, de sorte qu’il aurait été déplacé, volontairement ou non, ou qu’il ferait même peut-être partie d’une version antérieure, archaïque, rédigée imprudemment à la première personne de YDIT – ce qui est au plan grammatical insensé…Ou même d’une préfiguration d’une Saison V ? I prefere do not !

« Lettre de A », version B

Texte de YDIT:

Je me décidai tout de même à tenter de revenir vers une page, à revenir vers cette pénombreuse lumière d’une solitude qui écrit, et j’ai ouvert un vieux carton. Modelage et musique, tout cela pas très frais. Peu à peu, sans choix et sans grâce, j’y avais déposé une série de documents dépourvus de tout statut, découverts au hasard des errances. Feuillet dans une corbeille à papier, à part ça vide. Sur un banc d’église, page lisse. Au sol, en limite du trottoir, brouillon gribouille. Dans la poche-révolver d’un jean’s d’amie resté au sol ( ça, non, jamais : on ne met pas les mains dans les pantalons des amies quand elles n’y sont plus). Fragments disjoints et privés d’avenir, quoique chacun lové sur sa propre certitude d’existence, fût elle insignifiante : de quoi longtemps lire et murmurer dans les nuits de l’insomnie, ou dans l’étau des tôts matins, les matins frais et frèles de l’écriture, quand bien même celle-ci, l’écriture,  n’eut-elle été  qu’un projet sans cesse reconstruit, sans cesse abandonné, sans cesse enfui, comme ceux par exemple de regarder devant soi, de perdre du poids, de lire davantage, de ne plus désirer les filles inconnues du Luxembourg, de bavarder moins et demain mieux, de boire moins et marcher plus, divaguer moins et donner plus.

J’ai ouvert le carton, décidé à y remettre un peu de vent, un peu de souffle, un peu d’émotion, dans les voiles efflanquées d’un voilier immobile, dont la chaine rouillée grinçait autour d’un bite mal peinte, près du port.

Le feuillet plié en 8 a sans doute été un peu humidifié par une pluie légère de mai qui a posé dans la fine épaisseur les traces des cailloux, ou simplement du gros sable,  (celui-là fut trouvé sur une plage irlandaise) puis a  écrasé la feuille. Extrait de son caniveau, le document reste lisible.

C’est la page 5 du livret d’évaluation de Timéo B (CM 2).

Pour l’ensemble ce n’est pas très bon. Massivement les notes de l’élève sont inférieures à la moyenne de classe. Il atteint 13,41 alors que la cohorte est notée 15, 83. « La honte »

Dans la rubrique lexique, Timéo B n’est pas si mauvais pour les sous-rubriques /le dictionnaire /les familles de mots/ termes et termes génériques et termes particuliers. Marcel Malbée, dit M.M. dit Der PATE, paraissait en connaître peu, des mots, et ceux qu’il apprit au garçon n’étaient ni les plus beaux de la tribu, ni d’un usage facile pour ménagères de cinquante ans. Pour les gestes, c’était mieux direct au but. On parvenait toujours à ses fins. Une fois lancé, pourquoi balancer? D’ailleurs, et l’YDIT d’ici le dit DIDI en conserve la trace : puisqu’on est occupé à ceci qu’on n’a pas choisi, ne perdons pas de temps, plus vite fait, mieux fini.

En mathématiques dans la rubrique «  grandeurs et mesures » Timéo s’en tire plutôt mal pour les angles ou encore le périmètre et c’est un peu meilleur pour les conversions de longueur, bien que, matière longueur, MM dit Le Parrain ne fût maître que de peu.

Cela fait sourire : on dirait la fiche d’évaluation d’un pousseur de phrases, d’un pousseur comme d’une barge, derrière la péniche ou plutôt devant, d’un pousseur sur le quai d’une rame de métro à Tokyo (mais les images de pousseur à Tokyo, que j’ai en tête, ne serait-elle pas totalement obsolètes ?). Bref : l’évaluation passionnément délirante et minutieusement implacable à laquelle s’expose toute tentative non pas d’écrire (car elle peut rester clandestine) mais de publier. Tyne l’Africaine-et son infini reflet du désir tendre. Gédéon le Sénateur, et l’ombre interminable du vide satisfait. Même sur un écran de tablette ou de téléphone, par à-coups de riens réguliers, petits riens régulièrement postés, hebdomaires épanchements, depuis longtemps déjà, ainsi que ici, ainsi que YDIT dit qu’ici il dit, chaque semaine, ou presque , l’épisode, comme une paisible marée que ne détourne aucun mascaret.

C’est en lisant «  Extérieur monde » d’Olivier Rolin, c’est en  parcourant les déambulations rieuses et tristes dans sa mémoire si pleine, c’est ainsi qu’est revenu le désir (le souci ?) décrire depuis l’extérieur devenu le dedans. Il m’a fabriqué, pour moi, au cours du temps des livres généralement courts, toujours pleins, pour lesquels une possible larme à l’œil sèche sur la joue au soleil de l’ironie.

Sur la terrasse de chez Nadia, quand il n’y avait pas la tentative de la visiteuse Adèle, avec son lézard de hasard,

Adèle, sa tentation de se transformer en tentation ( récit d’ici même aussi déjà fait, épisodes SEIZE et DIX-SEPT) ), tendue et presque dévétue dans la lumière de l’après-midi, à cette heure grave, mélangée, ou le sommeil peut resurgir dans la sieste, Adèle dormait, la tête posée sur le cuir de lézard, je lisais particulièrement ce passage :

«  Le temps qui altère les lieux, les visages, ménage des caches où les mots se terrent pour ressortir un jour, intacts. Comme des capsules de vie éternelle »

(Extérieur monde, p.127)

Reprendre l’écriture, on ne cesse pas de s’en étonner, malgré le temps de l’été, malgré le bonheur de la coupure, la tentation de ne pas reprendre souffle, car quelle impudence imprudente ! – relancer la clavier gris, c’est comme d’avoir posé l’allumette sur le papier et le petit bois de la cheminée, crissements, chaleur soudaine mais fragile, c’est  comme d’avoir ôté le premier sous-vêtement de l’autre, glissements, senteur subtile mais forte, et tout cela sans qu’on puisse revenir en arrière, jamais d’arrière pour l’écriture sauf à devoir infiniment dommages et intérêts.

On peut encore espérer s’en tirer par la fuite de l’érudition moqueuse, et c’est ici qu’il faudrait parler en même temps de FRED et du Vieux duc, à nouveau, si ce n’était déjà fait, Episodes VINGT et VINGT- ET UN.

L’avantage du détour narratif vers les moments de mes propres origines, Fred et les maximes (Fred et les maximes ça pourrait faire un joli titre de roman), l’avantage c’est qu’on diffère la chasse au Parrain, Marcel Malbée, dit MM, Der Pate. Ou Die PATE. Toujours ça de pris. Presque, on effacerait les comparses Détectives ravages, BOB et MORANE, mais non, ils veillent, les vieux, tenus de loin en laisse par FRED, qui les solde si hautement, et Samuel , le père songeur.

Quatrième âge, Septante et toujours davantage étant venus (car le 22 aout un an de plus), maintenant l’avenir se doit pourtant d’être vu brièvement.

YDIT raconte l’Afrique, la Blanche Tyne aux yeux profonds et jambes hautes, et Marie Claude P , qui lui avait dit dans un  couloir de vieux trains verts ( il n’avait pas sommeil, assis sur le strapontin près de toilettes, elle encadrait le voyage) : « Avec ta raie au milieu, on croirait Proust ». ET lui – quinze ans : C’est qui Proust ?

Mais la rayure était-elle aussi à l’intérieur ? Cachée ? Secrête? Interdite de parole? Le secret de famille pour tapisser l’intérieur de ma mémoire seulement, mais

…tout le monde savait? OUI, TOUT le MONDE, Mamie qui ne disait mot, Père et ses verres aux arrondis rouges, Frère et Ses Garçons à fesses rondes, Mère- mensonge et la petite boite en bois, Episodes TRENTE-SIX à CINQUANTE-DEUX, entrecoupés de diversions, TOUT LE MONDE

Trouver l’arrêt du train des souvenirs, et ne pas descendre en marche, attendre son quai, inquiet. Descendre à l’arrêt, pour effacer le parrain, le faire disparaître, équarrir sa mémoire, émietter ce qu’il fut ou au moins ce que j’ai en mémoire qu’il voulait être en son faire de fer.

Mais que reste-t-il de ce qu’il fut ? Mon ombre de septante et bien davantage court après lui, son ombre est morte avant la mienne, tant mieux, je n’aurais pas aimé que son ombre me courût après le long des sommeils et des insomnies, l’ombre et le soleil, aux bords où nous fûmes laissés, s’accordent à dévorer notre course avant que le soleil se lève aussi, ainsi de suite.

Alléluia. Mazel Tov. Ainsi soit-il. inc’h Allah, ne lésinons pas :

Quatrième âge, Septante et très davantage étant venus, l’avenir se doit donc d’être vu brièvement.

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Didier JOUAULT, pour YDIY-BLOG, Nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE VINGT SEIZE: une solitude qui écrit la présence. Rassurez vous : Gédéon n’est pas loin et Tyne non plus. Ils reviennetn. Après la légitime pause d’été. OUF .A suivre- mais vous le savez- le 7 septembre ou en replay (flèches en bas, ici).

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YDIT-BLOG, Nouvelle Saison, Saison IV, finales d’été, après la pause : Episode QUATRE-VINGT-QUINZE Recette du Parrain gras (pour les abats de fêtes )

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YDIT BLOG   S  4   E  95– Recette de cuisine du Parrain gras.

« Reniflons. Odeur de pieuvre morte dans une boîte à sucre en métal abandonnée-contenant des biscuits, écroulés de l’Intérieur, effondrés sur les parois métalliques. ça sent le cadavre de bonbons au miel au fond d’un tiroir ».(Olivier cadiot ibidem)

Recette de cuisine du Parrain gras : ou comment s’en débarasser.

(Faute de le menotter)

Ydit raconte. « Lettre de A, Version B », donc. Pourquoi pas. Il y avait longtemps.

Ydit raconte. Parfois, comme aujourd’hui, on ne devine pas très bien s’il s’adresse à une personne en particulier, ou même à un personnage de roman, ou encore,à- évidemment- l’inaltérable et quelquefois invisible FRED (dont chacun sait depuis longtemps qu’elle est un personnage de synthèse, vêtu de désir et habillé de mémoire),

ou à l’inénarrable et souvent imagée TYNE (dont chacun voit depuis longtemps qu’elle est une figure de style, bâtie de songe et maquillée de rappels),

ou à l’un de ces frères du sang et du soir qu’il rencontre souvent, mais déjà plus assez de mots dans le réservoir pour en parler de ces Frères là, dommage, toute la place vive de leur fraternité ici s’efface derrière l’urgence du récit,

ou à un ami de passage revenant de Naples ou Boston, on boit un café à la terrasse ombreuse du Osteria Ferrara, restaurant italien rue du Dahomey- tout ça très roman-images,

ou à une femme sur une terrasse, parce qu’il la perçoit émouvante, et c’est un autre épisode, il y a dans quelques semaines déjà, on s’en souvient, Venise, Tournus, Bordeaux, Paris, avec les récits des  » Emouvantes« );

ou à un psychologue de hasard- corsaire de la mémoire, payé trop cher- ou un médecin de boulevard tel l’incroyable docteur Meunier ( butte-témoin en quelque sorte de saisons antérieures ?);

ou même à une psychiatre repue et tapie au fond d’une impasse bourgeoise, le docteur Bas-de-Hurlevent, personnage crée jadis, pour la saison d’avant, et naguère abandonné (trop irreprésentable ), mort-né dans un fichier mal écrasé de ce même ordinateur- imbattable machine pour la conservation des faits, vrais et faux-faits;

ou si (peut être?) YDIT est simplement occupé à parler devant l’écran tiède et maigre de l’ordinateur, encore, à manipuler le clavier gris-souris, à parler assis à sa machine, à parler debout à son Iphone tout en achetant du pain lourd chez une boulangère en short léger, rien n’est ici garanti possible, à très juste titre-s’agissant de roman-images, et « ceci doit être considéré comme dit par un personnage de roman », une fois encore, un roman saisi lentement sur l’azertyuiop^$ d’un ordinateur -connu sous l’appellation générique, chez Windows, de « Façade » : on ne saurait mieux dire … »Façade ». Sérénade. Sausade. Passade. Rasade.

Ydit, celui-ci qui dit ici, dit que lorsque vous avez un parrain  gras et mou qui encombre toujours et encore les escaliers de la cave…

si donc, un Marcel Malbée dit MM, Die Pate gras et mou encombre les escaliers de votre cave, espèce de SDF incertain, où qu’elle soit, ce qui provoque un sentiment mêlé de frayeur et d’ennui, la meilleure façon de s’en débarrasser, dit-il, est de le conditionner au frigo, plus exactement au congélateur, où son immodeste et encombrante, et molle, et lourde, et précautionneuse, et peu bavarde personne affrontera non pas la rigueur du temps qui passe, mais cette possibilité d’être un jour décongelé, autrement dit cuisiné sans merci. Tel l’agneau de Pascal.

Marcel Malbée sous plaqtique, dur davantage que d’usage, et qu’on prépare pour la célébration ultime : sa disparition (disparition, pas seulement des E de Malb..)

Certes, l’opération demande un peu de dextérité, du temps, de la patience. De la volonté active. Certains matins, pas le désir de ça : s’y mettre. A dépiauter le Marcel Malbée. A s’occuper de tout ce gras, ce mou, le sale et le coulant. Le résultat cependant vaut la peine : ce n’est pas un plaisir, mais c’est une chance. Au fond, même : une dernière chance. Au fil des jours (ou plutôt tandis que les années passent, tandis qu’elles sont de moins en moins nombreuses à permettre une action, ou encore pire un projet ) il est facile de se munir d’ une cocotte, par exemple, ou d’un fait-tout, drôle de vocable si l’on pense à ce qu’est un parrain, un Marcel, un Malbée, un MM, et d’ouvrir une boîte Tupperware : il y a du parrain dans l’air, ça va chauffer, ça va bouillir, les morceaux congelés de mémoire : on s’en frotte les mains, préparées à l’action par quelques gouttes d’une lotion huileuse : souvenirs, mémoire vierge, première pression à froid.

La séquence qui paraît la plus complexe, la mise en boîte, ne présente réellement aucune difficulté. Il suffit de commander chez votre fournisseur (car de nos temps l’article est de moins en moins en stock, et ne se montre plus en vitrine) la taille de cercueil pour un bon parrain bien gras, élevé en liberté (ce qu’on regrette), en veillant à ce qu’on vous le livre tout préparé ( le traitement des ébats n’apporte aucun avantage). Afin de vous débarrasser des poils qui pourraient encore rester ( rappel : aucune image VRAIE ne reste du Marcel Malbée, incroyablement, intimemement proche, cependant, rien sur les poils sur la poitrine, les mains, le ventre, les couilles)

Si votre parrain, ce qui est le cas pour Marcel Malbée dit M M, n’est plus de la première couvée, le hachoir sera préféré au couteau, même bien effilé. Sur la planche à découper, on répérera les articulations, parfois peu discernables, du réel et du fictif, on séparera les parties ultérieurement utiles de celles qui ne vous serviront à rien au moment de la décongélation narrative, parce qu’elle ne participent à aucun soubresaut de mémoire restituée, et ne contribuent à nulle reconstitution. Inutile ici de les désigner, chacun-ou chacune-voit ( très en détail et gros plan, hormis cet YDIT qui ne voit plus rien de par-là) de quelles parties de parrain il s’agit.

Afin de faciliter une optimale utilisation ultérieure – ce dont rêve toute mémoire- nous vous conseillons de choisir un nombre de morceaux pas trop élevé, en proportion directe du nombre de jours, ou de mois, ou d’ années, ou de vies que vous avez encore ( malgré tout ! ) l’intention de consacrer à faire griller les tranches de parrain, dans le grille-parrain, de ci de là. En effet si la quantité des boîtes est très grande, outre que cela encombre votre congélateur en défaveur des sorbets chocolats ou des crevettes sauce thaï, vous risquez de vous trouver face à une profusion, une prolifération,

une diversité qui vous déborderont, vous dépasseront, vous émulsionnneront, au point d’empêcher une belle et bonne cuisson du souvenir, une de ces recettes qu’on peut se flatter d’avoir réussies, tant  les amis conviés à partager le repas mémoriel ont apprécié la qualité du met, certes dense à l’ingestion, mais aussi incomparablement léger à la digestion.

Car n’oublions pas ( déjà cité! ) ce qu’écrit l’impeccable bien que douteux Borgès:  » Je me souviens pour oublier, pour tromper mes amis, et pour attendrir le goût de la chair. »

Ensuite, enfin : poubelle !

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Didier JOUAULT pour YDIT-BLOG, Nouvelle Saison, saison IV, finales d’été, après la pause Episode QUATRE VINGT QUINZE Recette du Parrain gras Miam Miam

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YDIT-BLOG, Nouvelle Saison, Saison IV, FAUX EPISODE 94 mais en réalité REPRISE de l’Episode SOIXANTE-TREIZE, REPRISE en feignant d’oublier Père et Frère, si étonnants Père et Frère, les ‘chiens qui ne font pas des chats’, mais des dégats( oui!), FRED demande à YDIT s’il se souvient, et YDIT lui répond que pendant ce temps de mémoire il errait dans les villes, donc : REPRISE , troisième séquence-souvenir sur dix prévues, VENISE de nuit, VENISE, plan 3/3, troisième marche/ fin… FRED( for ever Fred), je rêve « Aqua alta », mon rève, Refrain de Hanged james. REPRISE, car, PRECISEMENT REFRAIN, au retour de l’été, ce jour de 22 août 2025, autrement dit SEPTANTE et QUINZE étant à ce point venus. Aujourd’hui même

Y.d’I,  mots de «  La Lettre de A. », version B

Ensuite, entre les signes de ce Roman-Images, sautant de ligne en ligne comme un singe sa liane, comme un roi sa Diane, comme un égoût sa vanne, comme un fou son âne, ensuite, encore ensuite, après les détours de FRED, la marée de l’Aqua Alta vise à l’immobilité, bizarrement.

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, mais en haut c’est mieux, en haut de l’Aqua Alta toutes les écumes se valent, écumes des regrets, écumes des oublis, écumes des projets, et seule une désatreuse ( bien que dérisoire) tendance à la décrue pose les méfaits de l’âge sur la vivacité d’un narrateur alternatif, impulsif, offensif, itératif, inchoatif, gérondif, pensif et droit comme un if, rétroactif comme tout bon menteur de narrateur, car ici-même tout décroît sans peine, après Septante, sitôt passée la ligne des Septante, lorsque septante et de plus en plus davantage sont bien venus, car Septante s’efface derrière l’allumage prochain d’Octante, narrateur dégressif et régressif narratif, c’est la pente, sans pinte, sans peine et sans regret, bien sûr, car comment regretter une pente?

GIL , plusieurs fois, dit : « après quatre-vingt, rien. « 
Episodes ? Années? Cahier de souvenirs?
Bonbons de Stilnox? On ne sait.

Passer le jour, passer la nuit : traverser d’un rien vers un autre, en souriant, le verbe aux dents et une parole fraîche à la main. Comme une paysanne rêvée de Greuze ou une courtisane peinte de Fragonard : la cruche brisée ou l’escarpolette levée, c’est toujours le même lieu du secret qu’on entrevoit, sur la toile, la page, sous l’étoffe ou le symbole.

Sexe nu, peut-être, nus ici et alors ? Intimité, sur l’image : NON, l’intimité profonde n’est jamais de la surface de la chair, toute fesse à l’air n’a l’air que des dessus, l’intimité vraie n’est que par ici, pour ici, cette si longue Lettre de A.Version B.

On peut alors, en ce temps de d’histoire (l’histoire d’une chasse au Marcel Malbée dit MM, Le Parrain, e récit ne sait que raconter son infini commencement) on peut tourner la tête vers le reste de la très vaste pièce où l’on écrit, où l’on tente de taper sur le clavier les sentiments certains (peut-être?) et les souvenirs confus (sans doute ! ) d’un roman-images dont

Et  maintenant, soixante ans et bien davantage depuis étant passés, l’on s’aperçoit alors que, près de la cheminée à l’autre bout du long rectangle où YDIT écrit, pendant qu’on rêve et pendant qu’on chemine sur le clavier, pendant qu’on serpille la marée Alta de la mémoire, rêvée au plein de sa hauteur, pendant ce temps qu’on perd ou qu’on passe à écrire simplement, il y a toujours la présence de HANGED JAMES. Posée sur l’épaule droite, ou la nuque, selon les soirs, selon les insomnies, encore l’image désolée de lui, ainsi que noué au terme de sa corde l’humanité le tord.

Tranquille dans l’azur, car il se balance paisiblement dans le carré de la fenêtre, pendu pas pressé de se mouvoir, plus grand-chose à dire, déjà bien mort bien que mal mort. Le  vieux compagnon impassible, compagnon involontaire et indicible, usé lui aussi mais plus en profondeur par l’étranglement des « mains de vieux sur les bourses imberbes », LUI désormais rigole sans ardeur et sans malice, présence à peine perceptible, dans le quotidien du rêve, dans le quotidien du vivre banal. Parfois, dans un pas , c’est son ombre qu’on devine.

Son masque  vide affiche un sourire sardonique. Sourit-il cependant, ou s’agit-il d’une grimace que maquille la volonté de tout dire? Va savoir. YDIT peine à déchiffrer le masque mortuaire de ce pendu d’il y a si longtemps -son frère si proche et toutefois tellement différent qu’il ne sut jamais apprendre à survivre au-delà d’une main de vieux, d’une bouche de vieux, d’un cul de vieux. Surtout si on l’a connu de face et en vrai. Qu’on parlait avec lui de Joyce en buvant du vin blanc sous la tonnelle.

Et de Marcel Malbée, dit M.M., dit Le Parrain, grand amateur de pyjamas pour garçonnets, au point de collectionner les catalogues de « La Redoute », on en dit quoi ? On en sait quoi? On en veut quoi ? On y peut quoi, surtout, à présent ? Des milliers de mots, des centaines de jours à écrire, poursuivre les images, POURQUOI ? ON y peut QUOI ?

Seuls BOB et MORANE sauraient, si MORANE et BOB savaient l’art de l’enquête ? Mais, engagés à la suggestion de FRED, ils ne savent rien du réel sauf le mensonge qu’elle leur en fait à chaque fois qu’elle verse, en liquide, dans un sous-sol de bar, quartier du Temple, Paris, proche de la place de la République, leur salaire de détectives sots et vagues.

Ils savent encore moins la réponse à l’effroyable question :

A jamais l’interrogation trouble fait vaciller le matin. Celui-là, HANGED JAMES,  n’a d’autre destin, épisode dix, épisode cinquante, épisode d’ici et même après le mot « FIN » de l’épidode ultime, d’autre vaniteuse prétention que tenir compagnie au récit, au récit de ceci de jadis ici inscrit par celui-ci YDIT, Y.d’I. dit YDIt, le YDIT de Didi, mais aucun récit ne peut se poursuivre sans sa compagne, sa jumelle, sa marâtre : la question sans réponse. Pourquoi pas moi?

Et chaque fois que l’histoire déambule dans la plaine ( car Septante et davantage étant venus, les gorges ont été creusées depuis longtemps au fond des plateaux de la mémoire, et les cours naguère brouillonnants sont apaisés) ,

chaque fois que l’histoire parcourt de son eau paisible les terres enrichies d’alluvions anciennes où tout peut pousser sans que rien soit planté, chaque parole en germe devenant fleur à volonté,

chaque fois -dans l’ombre- il y a HANGED JAMES, le fruit qui pend, l’ami pendu à la fin de la nuit, la question du pourquoi, Hanged James, l’ami de la mort qui paisiblement (désormais ! ) attend au coin de la rue,  de toutes les rues de tous les matins, au cœur de la fenêtre, parmi les plantes vertes un peu fatiguées du balcon sur la rue, dans les fentes du parquet au grenier,

dans les tiroirs sur mesure de la bibiothèque,

dans les irréguliers rayons de la bibliothèque,

ou dans les volutes du tapis persan au mur,

ou dans les trous que font les taupes dans la pelouse,

et lui les pieds presque dans le sable, et lui presque le tire-bouchon dans le vin : il y a HANGED JAMES,

Gentiment présent, même pas tournoyant sur lui-même, et qui lorsque le mouvement de la vie lui permet de faire face offre son sourire amical et goguenard, un peu tendre et lassé donc, comme s’il s’apprêtait à dire ( quoi qu’il soit impossible de plus rien dire dans son état) à demander, le petit gars malin du petit matin :

«  Alors quoi, mec ? T’oses pas ? T’oses vraiment jamais pas ?

Répondre à la question ? POURQUOI ? Pourquoi pas aussi TOI ? »

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YDIT-BLOG, Nouvelle saison ( encore, bien que de moins en moins nouvelle) Saison IV, EPISODE QUATRE-VINGT-TREIZE Un peu de silence YDIT. Retour de moments au terme de l’été 2025 : on repart, jamais de ZERO. Tout ce temps. QUATRE VINGT-TREIZE EPISODES. A PRESENT, un de plus ! ET (précisément), le 22 aout 2025 : SEPTANTE-QUINZE …

Note de Madame Frédérique :

   Présenta naguère

Bande-annonce,

Puis presque chaque semaine

Si vous vous abonnez   (ce qui arrange tout le monde !)   à :

Didier JOUAULT pour YDIT-BLOG, Nouvelle saison ( encore, bien que de moins en moins nouvelle) Saison IV, EPISODE QUATRE-VINGT-TREIZE . Un mois de silence YDIT. Retour de moments de l’été 2025 : on repart, jamais de ZERO. Tout ce temps. QUATRE VINGT-TREIZE EPISODES. A PRESENT, un de plus !

(dans le vieil immeuble des Hauts de Belleville, l’une des caves communique avec les eaux de la ville par un escalier serré dans un corridor noir. Sur le mur, un panneau de faïence, vieux et bleu, signale que à partir de cette limite la propriété est communale, Ville de Paris. On pourrait prendre la fuite même si le conduit d’eau exigerait qu’on fût à quatre pattes, cette hypothèse de sauvetage peut devenir réalité, surtout dans ce quartier ou les populations immigrées, d’abord juive lors des siècles précédents-vivent souvent avec un sentiment de menace, d’autant que l’eau coulant ici n’appartient pas au réseau des égouts, mais à un très vieux système d’alimentation des fontaines de Belleville, dont les plans retrouvés chez le notaire montrent à quel point elles furent nombreuses dans ce quartier populaire. Et vives, et propres, et fraiches?

Et c’est ainsi que les hommes vivent, à quatre pattes dans des caves pour explorer la limite souterraine entre l’eau de chez eux et l’eau de l’égoût, le souvenir de leur Marcel Malbée à eux, et celui des égoûts publics, presse et réseaux, les égoûts déversés sur les miroirs des appartements bourgeois, des égouts sans lesquels – il y a si longtemps maintenent on s’en souvient -? probablement l’histoire de Marcel Malbée, du pyjama, de la cordelette, de la statuette de Donatello rue Dupetit Thouars, tout ce fatras et ces dégats sur les gars seraient à tout jamais restés inconnus du, cependant, principal interessé- YDIT),

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YDIT-BLOG Nouvelle Saison, Saison IV Episode QUATRE-VINGT- DOUZE visite dans la mémoire : le Capitaine Dupetit Thouars (seconde  partie FIN)

TEXTE de La Lettre de A., version YDIT :

« Aristide Aubert du Petit-Thouars, dit Dupetit-Thouars, né le 31 aout 1760, au château de Boumois, près de Saumur, et tué le 2 août 1798, à la bataille d’Aboukir, est un officier de Marine français du 18 ème siècle. Capitaine de vaisseau, il se distingue à la bataille d’ Aboukir,  au cours de laquelle il trouve la mort.

Suite ( et fin, heureusement ? ) du récit biographique, épisode inévitable de tout roman d’aventures.

Le hardi Aristide Aubert Dupetit-Thouars, bien conseillé par ses amis de la noblesse ou de la loge de LA FLECHE (ce sont les mêmes en ce temps),  réussit à obtenir une belle somme de la jeune Assemblée Nationale, la même somme et une décoration de Louis XVI ( preuve qu’il a le sens de l’équité). Par ailleurs, ça tire un peu à la ligne du côté de la banque- surtout que en 1791 la brouette d’assignats ne se vend pas très cher, le passionné brade ses propres biens (passe encore) et ceux de sa famille (mécontente : une lettre furieuse de la tante l’atteste, BOB et MORANE en ont pris connaissance dans la bibliothèque de Mortagne au Perche).

Son frère, associé au projet, n’est pas vraiment en mesure de l’accompagner lors du départ ( août ou septembre 1792, septembre 92, mieux vaut être sur un pont qu’en prison, les septembriseurs approchent) car le Cher botaniste s’est fait arrêter par les révolutionnaires qui l’ont bloqué à Brest pour des raisons que les plus curieux ou les plus perfectionnistes d’entre nous pourront aller chercher en cliquant sur une autre fiche.

On voit notre Haddock de révolution, selon BOB et MORANE, sauver des Portugais naufragés Au Cap Vert, perdre son équipage, rater radicalement son but, se faire harponner par d’autres Portugais au Brésil, être enfermé à Lisbonne, et surtout -donnée indispensable à la compréhension de la suite -vivre trois longues années ans en Nouvelle-Angleterre. Il y  fréquente un certain nombre de ces faquins  et coquins à l’époque en fuite, dont un certain Talleyrand (qui fera largement se preuves ensuite dans le domaine du Grand Retour …). Retour du défoulé. On oublie les vies de ces hommes-là, venus de pas grand’chose, passés par les allées du luxe nouveau, partis vers l’exil, condamnés, récupérés par la dentelle, de nouveau puissants et luxueux.

  

Pendant tout ce temps-là, les révolutionnaire conséquents – et soucieux d’abréger…- l’ont destitué de tout commandement. De plus, il est ruiné. Mais le Grand  Maximilien reçoit un sale coup de revolver dans la mâchoire en Thermidor, et perd la tête le lendemain. Sale coup, en effet, pour la Terreur.

Retour du défoulé : sitôt la nouvelle connue,  Aristide revient ventre à terre, est promu capitaine de vaisseau, et le voilà déjà reparti on accompagnant Bonaparte pour l’expédition d’Égypte, en tant que commandant du « Tonnant ». Étonnant. Quelle vie dans quelle époque.

Une époque où c’est compliqué le combat maritime, surtout que en France, l’on a depuis un certain temps oublié la modernisation des navires  autant que celle des armements (sauf pour les corrompus, selon BOB et MORANE, dont les sources sont à préciser), gouvernants de la Révolution trop intéressés à se guillotiner sans arrêt et faisant la guerre à tout le monde, et puis banqueroute et corruption, voyez Georges Jacques Danton ou le bel  Pierre-Augustin Caron, dit Beaumarchais, encore selon BOB et MORANE. Ou bien est-ce la malice anglaise, bien connue, qui lui veut du mal ?

Toujours est-il qu’un boulet lui fracasse le pied, sur le pont. Douloureux, et incapacitant pour un combattant, et même symbolique.

Selon les archives manipulées par BOB et MORANE, le chirurgien-barbier Louis Gabriel de D’Ydit l’ampute sans même quitter son uniforme de parade en rade, recoud le tout avec le peu de moyens du bord, et notre commandant retourne au combat avec la jambe dans un sac de son pour diminuer l’hémorragie. Étonnant. Quelle vie dans quelle époque.

 Mais on a connu plus efficace. Et ce que rapporte un mémorialiste sur cette dernière demande  de Dupetit-Thouars moribond «  Equipage, n’amenez jamais votre pavillon ! », pour un navire à moitié défoncé  par le canon anglais, au 3/4 démâté sous la mitraille, l’ordre n’atteste pas d’une grande hauteur de lucidité, à défaut d’une hauteur de vue (car le bateau s’enfonce).

On perd la trace de son cadavre, ainsi que d’usage en combat maritime (coule-t -il accroché au mat du «  Tonnant » ?) Tel un Hanged Man à sa branche ?.. Mais les commandants de deux autres navires, eux aussi Frères de la loge «  Ouessant Levant d’Orient », lui rendent hommage au cours d’ une discrète cérémonie dans la rade de Brest.

Un témoignage existe, sous forme de plaques mémorielles dessinées, conservées à la Médiathèque de Mortagne-au-Perche.

Finir en morceaux dans un rafiot qui coule n’est pas un destin si glorieux. Mais sa sœur- qui l’a toujours admiré ( cf. op.cit) -tente de créer une sorte de mouvement de gloire posthume. A tour de bras, elle publie lettres, mémoires, opuscules …excluant au passage du manuscrit de ses mémoires – dont certains passages croquignolets (souvenirs d’escales), et d’autres grotesques (souvenirs de batailles), ou certains sulfureux (réflexions sur la question annuelle à l’étude des Loges ) n’auraient pas augmenté la gloire du frère. Elle achève son œuvre aussi austère que dévouée avec une «  notice » sur la vie d’Aristide Dupetit-Thouars  qu’on peut lire dans :

Sur ce texte, BOB et MORANE ont à peine brodé sans se brider.

Bel engagement, pas si tonitruant et virulent  que la Isabelle de Rimbaud, tout de même.

Mais, soudain, au détour d’une ruelle, ou d’une impasse, dans le quartier où se tient l’expo  « Anonymous Project », deux posts, vous vous souvenez ? .. sur une plaque de mur gris, on note la présence d’un beau-frère, donc portant le même nom.  La sœur hagiographe s’est mariée en 1791 avec un actif Bergasse, fils de marchands, avocat, membre de la «  Société des amis des Noirs » –

Jusque-là ça va bien, nous sommes en 91, 1791, cet homme incarne un peu le modèle basique prêt-à-porter du bourgeois éclairé, révolutionnaire mesuré. Monsieur Beau-frère devient banalement – dans le «  sens de l’Histoire » – député aux états Généraux ( 5 mai- 9 juillet) puis à la Constituante. Mais le vent ( malgré le savoir maritime du beau-frère Dupetit-Thouars) tourne mal ensuite : entre autres l’ami Bergasse est favorable à un pouvoir Royal fort ( on a le sens des affaires, et les affaires c’est l’ordre ! ). Il se range parmi les monarchiens, estime qu’une Déclaration des Droits de l’Homme n’est pas vraiment une urgence ni même une nécessité, au fond. Bref notre homme  cesse d’être recommandable. D’ailleurs il démissionne. Par la suite  Monsieur Beau-Frère vote non à la vente des biens de l’église, participe à une série d’opérations  plus ou moins anti- révolutionnaires, au point qu’il devient conseiller de Louis XVI ( lequel avait, on s’en souvient, accordé une  somme au navigateur, frère de son épouse à lui Bergasse ) ce qui n’est pas franchement une bonne idée compte-tenu de la saison III dans laquelle  s’engage la Révolution.

Après la journée du 10 août 92, la constitution de La Commune, on découvre des papiers pour le moins compromettants- délicate posture de l’imposteur et notre bonhomme Beau- Frère doit se cacher avec soin au fond de la province méridionale. Cependant, arrêté dans les environs de Tarbes (ce qui n’est pas très loin de la frontière espagnole), il n’est transféré à Paris que bien plus tard – la justice a parfois des lenteurs dans les provinces…Enfin, on ne le présente à un juge ( il en reste un peu ) qu’après la chute de Robespierre, « Une chute qui tombe bien » osera-t-il ironiser. Le  tribunal, aligné sur le sens de l’Histoire ( le Directoire : retour du défoulé) bonnement l’acquitte.

Par sur la suite, le monsieur Beau-Frère finit par devenir proche de Charles X, ce qui n’est pas du tout honorable. Avec persévérance, il combat la Franc-Maçonnerie, pour son  sens de l’égalité ( affectant d’ignorer les affiliations passées du Capitaine Dupetit-Thouars), et l’esprit de la Révolution, pour son sens de la liberté. Deux absurdités, qu’il véhicule  entre autres par des publications ( parfois payées de ses deniers ) dont il est hors de question de donner ici la liste de tous les titres, mais on la connaît. BOB et MORANE les ont recopiées à la main ( vieil usage de détectives impécunieux)

Dupetit-Thouars, le marin, aussi a un frère, qui lui survit longtemps puisqu’il ne meurt qu’ en 1831.

A point nommé, la bibliothécaire de garde s’est approchée de YDIT, qui allait s’engager sur cette piste ( parfaitement détachée de l’actuel récit) : C’est un botaniste, son  ainé, Louis Marie Aubert du petit Thouars. Œuvre importante, Membre de l’Académie des sciences, Voyage océan Indien Madagascar etc.

Encore cinq minutes, et on ferme.

D’ailleurs il a cessé de pleuvoir sur Mortagne-au-Perche. BOB  et MORANE, à qui rien d’essentiel n’échappe ( ils sont détectives…bien que non sauvages) ont déjà renoué leurs cache-cols et fermé le K-Way. Détective, on s’équipe, même si le vieux Samuel rechigne sur les notes de frais.

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Didier Jouault pour YDIT-BLOG Nouvelle Saison, Saison IV Episode QUATRE-VINGT DOUZE: visite dans la mémoire Dupetit Thouars (seconde  partie FIN). On en avait besoin, n’est ce pas ? D’un petit tour sur la marée de la mémoire ? Une échappée en mer ?

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YDIT-BLOG Nouvelle Saison, Saison IV Episode QUATRE- VINGT ONZE visite dans la mémoire du Capitaine Dupetit Thouars début (1 sur 2)

Note de Madame Frédérique :

         

Interstice, alors, pour une autre façon d’inventer la rue Dupetit-Thouars, lieu d’un petit-deux pièces tiède et nu pour Parrain à mains sûres d’elles-mêmes et gant de toilette effaçant les traces sur les draps ?

OUI, Temps venu, dans le flux du Roman-Images, pour le …

Surgissement (attendu et redouté ?) du récit biographique, épisode inévitable de tout roman d’aventures. Pause ? Pendant que se noue un long double lien, double hélice, lin et laine, corde faite de cheveu et de peau, Marcel Malbée et Hanged James, YDIT d’hier et YDIT d’ici, liens de coton et de chair, de chanvre peut-être, Blanche Africaine et Gédéon sur fond de Dupetit-Thouars ? Chanvre et soi, Corde de pendu ? Retour Dupetit Thouars, Marcel Malbée, dit MM, le chassé fuyard, Dupetit Thouars, mais ce n’est pas là que Marie-Christine dort nue sous la couette, ainsi qu’on verra, ou que se résume à un « post » le mystère de « La liberté retrouvée »?

« Aristide Aubert du Petit-Thouars, dit Dupetit-Thouars, né le 31 aout 1760, au château de Boumois, près de Saumur, et tué le 2 août 1798, à la bataille d’Aboukir, est un officier de Marine français du 18 ème siècle. Capitaine de vaisseau, il se distingue à la bataille d’ Aboukir,  au cours de laquelle il trouve la mort.

La fiche  précise qu’il participa à la guerre d’Indépendance des États-Unis et aux guerres de la Révolution. Merci. Les détectives BOB et MORANE ont parcouru le quartier, selon leur méthode : un verre, un témoin, une note ( de frais).

La concierge au 12 rue Dupetit-Thouars leur a ouvert ses portes (mais une visite des lieux par YDIT en personne a déjà eu lieu, vous vous en souvenez ? Comme si on essayait de comprendre la Révolution en descendant les escaliers profonds à la station Robespierre du métro parisien… Mais, pourquoi pas, « Ce sont des échos par lesquels une mémoire s’éveille« . Dit BOB. Et MORANE : lève les yeux au ciel.

Sous la rubrique ‘hommages’ :

  1. six bâtiments de guerre à son nom,
  2. une rue à Paris ( celle-là m’intéresse plus que n’importe quelle autre : au numéro 12, au premier, à droite, un petit appartement propret, ni pauvre ni riche, deux pièces de célibataire jamais trop illuminées, salle de bains médiocre, humide, qui sent le froid. Une entrée coupée par un rideau rouge et lourd- mise en scène -? conduit à une vieux gros meuble verni (brocante ou héritage ?) que domine une assez grande mais assez laide reproduction du David de Michel-Ange, et, à côté, incontestablement plus gracieux grâce au déhanchement et aux superbes fesses, le fameux David de Donatello, qu’on imagine avoir recueilli les rêves, sinon davantage, les soirs de solitude de Marcel Malbée, dit MM, Die Pate, locataire des lieux –
  3. Angers et Lille, une statue
  4. et une place à Saumur,
  5. encore une statue à Saint-Martin-de-la-Place,
  6. GMR (groupe mobile de réserve, prédécesseurs des CRS) basés à Tours puis à Nantes. Note : Cette dernière notation reste parfaitement hermétique : serait-ce qu’une compagnie de GMR les ancêtres de la CRS, porte le nom du capitaine ? Mme F.

C’est tout de même beaucoup,cet homme ayant  surtout accumulé des échecs.

BOB et MORANE sont installés à la médiathèque  de Mortagne-au-Perche . On se demande ce qu’ils y font ? ils exécutent non pas un client (détectives, pas «  Tontons Flingueurs ») mais un contrat en bonne forme. A vrai dire, tout ça est tout de même un peu spécial : pour suivre les méandres mémoriels de YDIT (commanditaire = portefeuille), les deux héros (si l’on n’ose dire) ont suivi ses déambulations en campagne, fréquentes- hélas pensent-ils.

Aujourd’hui , c’est pluie, donc médiathèque, donc lecture. La scène n’est pas torride, mais baroque- ainsi qu’on dit de ce qui est surcharge et surprise : YDIT avance vers Marcel Malbée avec une minutie de bousier, il prend des notes sur Dupetit-Thouars. Attentif. Plus loin, s’ennuyant, BOB et MORANE ont achevé «  Le Perche libéré », mais ne se permettent pas de trop parcourir les rayons de l’étage. De plus, les rayons BD ne voisinent pas avec Histoire. Sinon, ils auraient relu

« Si l’on  travaille davantage la fiche, on apprend que Aristide Aubert Dupetit-Thouars descend d’une famille de la noblesse de Touraine (anoblie  en 1714), selon une source sûre :  le « Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du dix-neuvième siècle », tome 2 page 20 à 22, ouvrage de référence du à l’irremplaçable Gustave Chaix d’Estange (dans une autre période de la littérature ou de la vie de YDIT, bien sûr, suivrait ici la notice ou au moins le commentaire De Gustave Chaix d’Est-Ange, surtout que ce nom ferait miroiter bien des découvertes de généalogie. D’Est-Ange, ou D’Estange, ou Destange, selon un glissement du patronyme vers une forme « sans-culotte », par sécurité ou prise de conscience citoyenne ?)

Pour aller plus loin, le volume 39, numéro 2, 1937, page 416-432(ISSN 00 35-1962) révéle tout ce qu’on n’ambitionnait pas de savoir :« Du petit Thouars à Aboukir ». Le célèbre Wilhem von Humboldt  fait le récit d’une visite le mardi 22 mai 1798 (mais c’est aussi le 3 prairial !, ne jamais oublier le calendrier, après Septante) ( et il y aurait aussi de belles pages à re-donner sur le calendrier Julien, le Grégorien, le Chinois, le Juif, le Maçonnique-qui existe ! – , le Musulman…)

Visite au cours de laquelle il rencontra Mademoiselle Dupetit-Thouars, qu’il décrit ainsi :

 « Elle paraît fort religieuse, ce qui la rend particulièrement sentimentale. Elle priait et se montrait souvent étonnée qu’on l’observa. Elle me parla presque exclusivement de son frère. Depuis l’âge de 11 ans, il éprouvait un penchant irrésistible pour les voyages au long cours. A l’Ecole Militaire on le destinait à l’infanterie, mais il ne voulut point suivre cette voie. Il étudia les mathématiques, en autodidacte, et l’idée lui vint, après l’entreprise infructueuse de d’Entrecasteaux, de partir à la recherche de Lapérouse »

( assez alcoolique, ou trop social, le logiciel de dictée où j’énonce mes brouillons  a compris  : la recherche de l’apéro…)

Les amateurs, on l’imagine, consultent déjà ce qu’on peut découvrir en ligne sur « l’entreprise infructueuse de d’Entrecasteaux », tout apport est bienvenu.

Soyons précis : notre Aristide Aubert a seulement 14 ans quand il fait la connaissance du navigateur préféré de tous les solitaires et les voyageurs au long cours (sauf erreur de patronyme), Yves Joseph de Kerguelen de Tremarec. Le père Dupetit-Thouars ( qui fut capitaine au régiment du Rouergue) est chargé de garder ce prisonnier au château de Saumur,( – ville par ailleurs négativement marquée dans la mémoire de YDIT :

la Mamie qui savait tout et ne disait mot y tint, probablement, un café-civette assez louche) Saumur où il est exilé à la suite de sa disgrâce. Le jeune Dupetit-Thouars découvre le goût de la mer(l’amer ?).

 Pendant son internat au collège militaire de La Flèche, inspiré par la lecture de Robinson Crusoé, Aristide Aubert D.-T. se fait auteur d’un roman, et pour l’ enrichir s’échappe afin de s’embarquer à Nantes comme mousse. Mais pas longtemps : on le ramène à La Flèche… on passe rapidement sur ses années à l’Ecole Militaire de Paris, sur le fait également qu’il se porte volontaire pour accompagner Master Cook, et qu’il obtient seulement en 1778 l’autorisation d’aller à Rochefort ( que Pierre-Loti habita non sans magnificence, plus tard, mais c’est une autre histoire de Marine et de récit).

D.-T. embarque sur différents navires ( dont la liste existe : le lieu même de l’imbroglio emberlificoté de plus ou moins vrais souvenirs assez frelatés où parfois effarés .)

Il se bat à Ouessant, il contribue à prendre Fort-Louis du Sénégal, (l’ennemi est alors l’Anglais), et passe beaucoup de temps à tirer ou boire des canons dans les Antilles. Pendant la paix il voyage entre autres en Angleterre, en Grèce, en Turquie, plutôt semblable en cela aux Hommes de Noblesse et de Marine du 18 ème siècle. En Ecosse, il se lie d’amitié avec des Free-Massons qui lui apprennent trois mots de l’encyclopédie…

Pour ce qu’ils en savent, moins qu’il le faudrait, BOB et MORANE n’ont pas repéré de longs voyages relatifs à Marcel Malbée. Dès qu’il en devînt propriétaire, il venait avec la 4 CV  visiter la famille YDIT dans le bungalow assez minable loué pour l’été, au camp de saint Georges de Didone ( la mère YDIT « gardait » deux enfants confiés à la famille, contre espèces rares mais sonnantes, ainsi se passaient les vacances : petits insupportables, lits superposés dans le bungalow doté d’une ampoule unique, vaisselle lavée dans l’eau brulante des sanitaires…). Les arrivées de Marcel Malbée dit MM dit Le Parrain n’apportaient ni joie ni répit. Trop de promiscuité pour les affaires de pyjama, mais compagnie garantie dans les douches tièdes sans cabine, côté hommes. Toujours ça de pris, devait-il penser ( on, s’aperçoit ici qu’on ne sait RIEN de ce que Die Pate, le Marcel Le Malbée,

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Didier JOUAULT pour YDIT-BLOG Nouvelle Saison, Saison IV Episode CENT-UN visite dans la mémoire Dupetit Thouars début (1 sur 2)

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YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX Série d’entretiens page culturelle. Neuvième (et dernier) article : « Qui était réellement le père d’Hergé ? »

YDIT BLOG

9 – Neuvième (et dernier) article : Qui était réellement le père d’Hergé ?

Notre lectorat s’en souvient, on en était resté là (question généralement suivi de réponse positive dans le YDIT-BLOG…) : question…

Nue ? Avait-elle  demandé, à son tour fausse ingénue.

Le photographe plaidait histoire et culture, dévoilant Le Nu, vêtu ou dévétu. Dans quelques épisodes, assuraient les détectives – donc plusieurs mois, sinon davantage – on pourrait lire et voir les  discours de FRED sur le nu, donc pas d’anticipation. (FRED, TYNE, les personnages réelles de ce roman-images). Auparavant, on aura pu lire les récits de TYNE et Gédéon, Afrique et Parti. Sans doute. Probablement, Peut-être.

Sauf si ?

MORANE : avec tout ça, on finirait par en oublier un, de mort. Et les morts sont toujours tout nus dans leurs linceuls. 

BOB : je vois qui tu veux dire, et bien vivant, si on ose dire. Dans la mémoire.

MORANE : Hanged James.

BOB : et je cite Dany Laferrière dans « Je suis un écrivain japonais » : « Le présent est déjà dans l’escalier ».

Il se fait tard et il reste peu de passantes dans la rue pour admirer les atours de nos détectives à ravages et ramages. Trop tard pour élucider l’étonnante citation : le Présent, il nous rejoint ou il nous quitte ? Va savoir !

Surtout, le lecteur l’a compris, cette quête de la vérité, cette CHASSE AU PARRAIN, est close par ces récits d’à côté, ces métas-narrations, ces déambulations oratoires qui visent à minorer des aveux tonitruants d’évidents échecs.

Echec sans appel : Il est dead de dead , Die Pate, Marcel Malbée, dit MM, Le Parrain. C’est fini pour la raclée. Plus la peine d’un détour rue Dupetit-Thouars !

Nous ne saurons donc jamais, en dépit de leurs travaux et de l’insistance des entretiens, comment fut conclue cette vie de MARCEL MALBEE,

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Didier Jouault, pour YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-DIX Série d’entretiens page culturelle. Neuvième (et dernier) article : « Qui était réellement le père d’Hergé ? »

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YDIT blog Hors saison, saison 4, Episode : QUATRE VINGT NEUF / Marches- souvenirs des nuits dans les marges du récit de jour, Fred lui demande s’il se souvient, et Ydit, lui, répond qu’il errait dans les villes, des marches pour fuir la prison de l’enquête sur Marcel Malbée, dit Le Parrain, désormais cela est achevé, l’enquête, sur l’impensé du passé, l’enquête, et donc, c’est la onzième séquence-souvenir, cette fois définitivement, Paris, origine des ondes, arrivée des cendres, Paris : les mouvantes émouvantes, PARIS. Et ailleurs. Et chaque jour. Et nulle part. EMOUVANTES ! FIN ? Ou presque.

FRED : YDIT,

( elle s’adresse à lui un peu comme lors d’une interview, mais pour un petit journal local, on pourrait imaginer par exemple « Le Maine Libre« . On est assis dans le bureau  directorial de YDIT, elle est en train de prendre des notes (on utilise peu le iPhone comme dictaphone à l’époque, mais un micro magnétophone de poche, vieillot) d’un côté de la table, et lui de l’autre il a retiré la veste, desserré la cravate, on perçoit comme des achèvements.

Sur la gauche une pile encore modeste de parapheurs, mais pendant l’entretien la chef de cabinet on augmentera la taille, «  je passe juste la tête, je vous les mets là, c’est pas urgent », comme si elle vérifiait un peu- mais avec une bienveillance amusée presque attendrie -que l‘intervieweuse et le directeur n’étaient pas en train de se livrer à quelques autres coquineries qu’un simple bavardage, ça ne l’étonnerait pas la chef de cabinet, elle croit bien avoir compris, enfin bon.

YDIT (elle demande ) vous avez parfois dit que le sérieux de la vie ( le sérieux ou plutôt est-ce le sentiment de gravité ?) c’est tout à fait comme l’alcool ou comme le Lexomil ou les amours ou les livres : à prendre avec plaisir mais avec modération, à défaut de quoi on s’habitue, et l’addiction au sérieux est- disiez-vous- l’une des pires inconvenances qu’on puisse imaginer. Surtout quand on écrit. Surtout si l’on se souvient.

YDIT répond : que il n’a jamais pu se convaincre que la vie n’est pas un de ces complots, comme les complots dénonçés par Qanom à la grande époque, un complot très finement élaboré par des Outre-Monde imbéciles, ou par une Intelligence Artificielle en partie conçue par un codeur enluminé par l’alcool ou l’Alprazolam. YDIT dit ( le Didi) qu’il reste dans la stupeur en pensant à Stephen Hawkins, ou d’autres, pour lesquels plus on aperçoit loin dans le ciel et plus on voit loin en arrière, dans le temps.

FRED murmure : elle ne comprend pas, cependant elle ne se fâche pas, et sert une nouvelle tasse de thé.

YDIt dit ( le Didi) qu’il ne comprend pas, quand il monte dans un train ( VENISE, Ep 71-73 / TOURNUS, Ep 76-77 / VERDUN, Ep 80-81, /BORDEAUX , Ep 84-85, et maintenent, pour finir, PARIS, Ep 88-89 ) il ne comprend pas cette révélation que – sautant tel un chat vers le plafond et ne touchant plus rien, plus la moindre parcelle de sol, de matière entrainante, il retombe cependant sur ses pieds, ici, deux ou trois secondes plus tard, ici au même endroit… alors que la suspension de son corps désormais porté par rien devrait le mettre  » en retard » sur le mouvement du wagon. Comme un objet posé dans le silence d’un vide immobile. Mais non. Il retombe sur ses pieds. Tout comme de se souvenir ou d’écrire.

Puisqu’il ne comprend pas, dit-il, reste à s’en remetttre à toutes ces images qui accompagnent le mouvement de ton corps, toi, tandis que je me tourne à gauche à droite, et que je regarde de loin dans le ciel et que en même temps, donc, je regarde de loin dans le temps. Les mouvements de ton corps de femme dans l’espace de mon amour d’homme decrivent mon chemin vers…

Dans l’enregistrement ( archaïque ) la voix se tait.
Après un silence long, FRED interroge : Vers ?
Ydit ne dit, puis ( mais on perçoit que cela pourrait être, ou au moins annoncer, une « finale« ) :

EMOUVANTES :

Dans le tiède clair-obscur d’une fin d’après-midi, aujourd’hui 30 juin 2025, l’été venu, au milieu d’un été parisien encore mal installé, je savoure le très incroyable et très imprévisible et parfaitement puissant bonheur de simplement ce saucisse-frites, le saucisse frites que je viens de commander et que j’ai eu tort de trop saler, simplement, puis la masse jaune de moutarde à forme d’escargot sortie d’un sachet métallique au bord de l’assiette, et le bonheur lui non plus guère partagé du verre de Cotes-du-Rhône qui pétille en appréciable écho des frites trop chaudes,  je savoure d’être là au retour de la campagne ou une femme est restée, mais ils se reverront bientôt, et sur la table ronde métallique de la terrasse « Au métro », place Daumesnil, Paris 12e, je regarde dans le ciel pour voir très loin, et tous, aux terrasses des cafés, regardent simplement, pour voir le loin du temps… Ils vivent leur émotion du temps.

ET ? inquisitionne FRED, peut-être lassée par la longueur ?

YDIT : Elle est émouvante la femme que je croise boulevard de Reuilly et qui simplement dans sa main frêle porte des biscottes, et puis de l’autre main commence à déchirer le paquet, parce que sans doute elle a une petite faim et que c’est l’heure du thé mais qu’elle n’a plus assez d’argent pour rentrer chez « Thé Tot ou Tard », en face. C’est une limite à la vie, d’être pauvre.

Elle est émouvante cette femme de quarante ans, un peu tirée en arrière sur le fauteuil de métal et de cuir assez usé, dans le coin gauche de la terrasse, devant la fameuse pâtisserie rue de Buci, le glaçage des gâteaux va devenir émail à la chaleur du soleil, et pendant ce temps elle caresse doucement les cheveux très bruns de son amie, ou de sa fille, qui la regarde dans les yeux. Et ne dit rien.

On ne dit rien quand on est simplement .

Elle est émouvante cette femme, dans le tramway vers la Porte des Lilas, tenant d’une main gantée de gants usés la hampe centrale, elle protège entre ses pieds solidement plantés un gros sac Franprix orange, debordant de paquets, de boîtes de conserve, d’emballages de légumes, qu’elle vient d’aller acheter sur le marché le moins cher de Paris, et elle surveille d’un regard fatigué. Il faut venir de loin quand on est pauvre.

Elle est émouvante cette femme plus très jeune qui marche en pleurant au milieu du trottoir, rue Joursain, tout en fin d’après-midi, tee-shirt vert un peu déformé, robe vaste à fleurs, elle pleure en marchant, près de terrasses joyeuses et bruyantes ou d’inconsistants jeunes hipsters boivent des bières à 7€ en rigolant de la vie, et se préparent à rouler un joint qui fabrique la terreur au pied des tours dans les quartiers comme la misère des paysans au Maroc. Elle pleure ( Fin de mois? Séparation? Licenciement? Maladie de l’enfant?) et ils ne savent pas la regarder.

Elle est émouvante cette très jeune femme, si maquillée mais si mal, cheveux par endroits tachés de vert, tatouage bruns et violets sur le haut de cuisse, le bas du bras, mais aussi les jarrets ou les paumes, et qui a porté à son oreille son smartphone en perpendiculaire à l’axe de la tête comme elles font souvent, pour mieux entendre le message de son amoureux.

Elle est émouvante cette femme asiatique connue je connais depuis 20 ans, qui me salue dès que j’arrive à la caisse, et qui m’aide à déposer ( j’ai SEPTANTE et bien davantage) sur le tapis roulant les achats du jour, maillot bleu-nuit, elle ne va pas rentrer tard ( la magasin respecte les horaires), mais elle va rentrer loin, métro, loin, dur, loin, RER, long, complet.

Elle est émouvante cette femme d’age incertain assise en face de lui, dans le hammam mixte et public de la piscine, dans le Morvan, elle et lui regardent d’abord leurs pieds, puis se regardent enfin d’un sourire protecteur et banal signifiant qu’en réalité non ils ne se regardent pas pour de vrai, comme s’ils étaient des personnes avec des corps de personnes, alors ce serait vrai, ici, non, pas du tout, ils ne vont pas se regarder ainsi, car on est juste ici pour le chaud sec du sauna, la vapeur du hammam, pour l’effet produit, pas pour le regard porté, comme si les chaleurs dans les maillots de bain tuaient dans le respect l’effervescence du désir.

Elle est émouvante, elle, cette fois, c’est une femme un peu fatiguée maintenant, les cernes sous les yeux sont trop vastes, la couleur des cheveux a perdu son naturel, elle n’aime que les gestes graves mais rapides, et sur le zinc-cuivre et bois, son bar, celui où elle travaille, longtemps, mais quand même le zinc, le bistrot à tapas au fond d’une ruelle de Bilbao, elle pose les deux assiettes qu’il a demandées pour sa compagne et lui, ajoutant les verres de vin blanc très sec, et elle demande, usant d’un Espagnol chantant le Basque, si ce sera tout où s’il voudra un peu de douceur pour le dessert, et il répond qu’on va en rester là, et le regrette.

Elle est émouvante, soyeusement douce, jamais douce-amère, douce derrière la vitre, la violence apparente du sexe, subtilement concentrée derrière la dispersion superficielle qu’offrent  au promeneur le vin rouge et la saucisse frites, le banc du hammam ou les degrés du métro, la couverture grise de  » Je me souviens », sur le trottoir ou derrière la table de zinc, soigneusement douce, subtilement concentrée, elle est émouvante cette femme, elle est émouvante cette femme là d’ici, toujourd, elle qui passe sa vie dans mon regard, elle est émouvante et je ne lui parlerai pas, je ne m’approcherai pas d’elle, pour que ne s’éparpille pas l’émotion, l’émotion tendre des toutes celles-là d’ici, Paris, Paris, partout, ailleurs, ici, et voilà pourquoi.

Elle est émouvante, regardée loin des lumières du désir, mais avec le désir d’être ensemble sur le chemin du présent (impossible attente); émouvante au cours de ces gestes incertains et qui savent dire le silence, l’absence, la pauvreté du jour, la permanente inquiétude des fausses présences; émouvante par ce geste du corps où l’on pourrait s’accrocher si s’approcher ne tuait pas le geste; émouvante par la personne dont tout se voit et rien ne se sait, terrasse, rue, bar, rue, hammam, rue, métro…EMOUVANTE et jamais EPOUVANTE.

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Didier Jouault pour YDIT blog Hors saison, saison 4, Episode : QUATRE VINGT NEUF / Marches- souvenirs des nuits dans les marges du récit de jour, Fred lui demande s’il se souvient, et Ydit, lui, répond qu’il errait dans les villes, des marches pour fuir la prison de l’enquête sur Marcel Malbée, dit Le Parrain, désormais cela est achevé, l’enquête, sur l’impensé du passé, l’enquête, et donc, c’est la onzième séquence-souvenir, cette fois définitivement, Paris, origine des ondes, arrivée des cendres, Paris : les mouvantes émouvantes, PARIS. Et ailleurs. Et chaque jour. Et nulle part. FIN, ou presque

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YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode Quatre-Vingt HUIT, Fred lui demande s’il se souvient, dixième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, l’escale précédente étatit à BORDEAUX avec un chat dans un TGV, ou bien vers MONTPELLIER, en tout cas c’était un chat et du TGV, l’avant-dernière évasion hors d’une prison, cet enfermement qu’est la quête de Marcel Malbée. DONC, épisode QUATRE-VINGT-HUIT, bientôt l’été, Ydit répond à FRED qu’il marchait PARIS, émouvantes /// Début (un sur deux)

Partout, sur chaque  branche d’arbre de mes jardins secrets, au-dessus de l’impeccable Hanged James, il y a une émotion : une femme. Parfois ce fut TYNE, ( on en parlera davantage dans quelques mois), ou FRED. Personnges de roman-images.

FRED, ça se voit ce matin à cette façon de poser trop vite sa tasse de thé sur le meuble, est en colère.

Ydit a onze ans, douze ans, il a quitté les genoux de Marcel Malbée dit MM, Le Parrain dont les mains sont toujours sur sa cuisse en limite du short échancré, large, YDIT s’est encore tenu comme un gamin qui s’ennuie. Il a quitté la salle à manger ou les adultes sont encore en train de terminer le déjeuner. Mamie – qui savait tout- croque dans le biftèque dur des pauvres- mais pas si pauvres que le biftèque soit impossible. République pour entériner le décès du premier mari de La Mère, père qu’on réverait d’avoir vu revenir en Lieutenant FFI)

Ydit revient dans la salle manger, on observe son faux pansement, nul ne dit rien.

Si FRED est fâchée c’est parce que nul ne dit rien.
C’est aussi parce que BOB et MORANE, les Détectives féroces, soldés pour ce faire, lui ont apporté une bande audio dérobée sur le Iphone de YDIT. L’enregistrement atteste qu’on a dicté en marchant, sans doute dans les bruits des rues de Paris, le souffle des pas rapides

(…) (…) (…)

Dernière bande ( connue ) :

Depuis que les femmes font tous les métiers, cela ne change rien pour certains, certains hommes, certains métiers, certaines femmes mais je dois dire que les rues de Paris sont plus jolies, et le regard plus joyeux, soyeux, curieux : la géomètre sur son trottoir déborde de blondeur, et de frais pull vert tendre, Jeans serré, quand elle se penche pour ajuster son œil à la machine, et que je passe près de son émouvante odeur… La jeune flic en bleu, dont les hanches sont entourées d’une série d’objets hétéroclites qui pourraient la rendre pataude, mais la silhouette dynamique joue de sensualité dans l’uniforme ajusté, rondes fesses bleues modelées par l’entrainement, la flic inscrit de très émouvants gestes dans l’espace… la cheffe de chantier, à peine plus que trentenaire, solide et décidée, des hommes d’outre Méditerranée sans réserve l’écouten avec respect, vous mettez ça là et vous me retirez ça d’ici, les bras levés entrouvrent la rondeur du gilet de travail…la guichetière du métro, service terminé, gravit sans hâte et sans réserve l’escalier profond de la station « Télégraphe » , ou c’est « Grands boulevards », où le Breton André suivait les parisiennes…

le tiers absent : Old Sam.

FRED : Donc ?

YDIT: Texte !

A la terrasse du restaurant de quartier où il est venu dîner seul (plat du jour, ballon de Côtes), temps passé – temps trouvé, tu es arrivée un peu de biais comme s’il ne fallait pas troubler la chaise où masquer la pub du parasol. Le cou est gracieux, on ne voit pas grand-chose de la  silhouette (sur les photos d’art seulement les silhouettes ont du sens). Tu as croisé des jambes déjà bronzées, prises avec élégance et une forme d’indifférence bien élevée entre minishort et chaussures basses de couleur assortie. C’est un soir de presque été le 11 juin 2025.

Et puis au milieu de tout cela, tu sors un livre du sac en toile floquée du sigle «  Petit-Palais », et voici que tu lis Perec, tu lis Pérec, oui,  c’est dans l’édition originale que tu le lis, celle par laquelle je l’ai moi-même découvert il y a très longtemps, à l’époque où P.O.L. n’était qu’une collection chez Hachette, « Je me souviens ».

Peut-on, peut-elle, peux-tu lire impunément Perec, « Je me souviens », au coeur de ce roman-images acharné à mentir ses vérités, à monter sa sévérité , lire vers la fin d’un récit (mais finira-t-il jamais) qui prétend noter les  souvenirs selon qu’ils ont été soigneusement inventés  ou simplement repeints, sous le nom de Marcelm Malbée, dit MM, DIE PATE ?

Là, tu es assise, tu lis Perec. Un livre, c’est aussi toujours une stratégie pour séduire une femme. Par exemple j’avais accepté, naguère, de rédiger de brèves fiches de lecture-par exemple sur Jacob De Valérie Zanetti-parce que MLR me l’avait proposé. Les fiches, je les rédigeait dans un seul but, je les faisais bien, je les faisais vite, dans un seul but : être vu d’elle. Il y a si longtemps de cela, vingt ans ? Et maintenant- j’ai trouvé SEPTANTE et chaque mois davantage- sur le palier à la place où la postière blonde et longue dépose le courrier, j’ai trouvé « LIEUX », l’amas -fatras ( organisation du désordre) qui regroupe les notes prises pour un projet inachevé, programmé pour douze ans de descriptions et souvenirs, mais Pérec mort avant. Sur la palier. « LIEUX ». Douze ans.

Depuis que je sais lire ( ou lier, anagramme) , je n’ai toujours pas appris à me surveiller en permanence pour empêcher ces gestes piégés : des gestes à destination unique, le regard d’une femme. Alors, je ne dis rien, sur la terrasse de quartier, où tu as sorti un Perec du sac, je ne te parle pas, je te regarde lire, ce n’est pas n’importe quel Pérec, je me souviens de «  Je me souviens », et toi tu ne peux pas t’en souvenir encore, pas déjà…

Bien sûr, ensuite, tu pars. Sur la selle du vélo, sur le banc du métro, sur le carreau de la piscine, on se demande -malicieux et imprudent- si vous ( llectrice/lecteur de ceci ) ne verriez pas une touffe épaisse et rugueuse, le contraire même des blondeurs soyeuses et transparentes de TYNE l’Africaine : une pilosité moderne comme en découpent de jeunes femmes élégantes et radieuses, délimitée soigneusement pour former un ticket de bus de métro parisien -il paraît que c’était la mode il y a peu-, mais je ne prends jamais le métro, et FRED lisse sa volumineuse rousse toison, un ticket aller-retour, pour cette pilosité  dans l’image noire grasse et crue. Grasse et crue comme le désir, on n’y peut rien, sauf ne pas le dire, ne pas le montrer.

Bien entendu FRED est furieuse

( TYNE rierait à gorge déployée) :

comment cet homme, YDIT, ose – t-il encore ainsi nommer, aussi regarder, ici décrire , annoncer la vérité du regard et le mensonge du fantasme, à SEPTANTE et sans cesse davantage ?!

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Didier Jouault pour YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode Quatre-Vingt HUIT, Fred lui demande s’il se souvient, dixième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, l’escale précédente étatit à BORDEAUX avec un chat dans un TGV, ou bien vers MONTPELLIER, en tout cas c’était un chat et du TGV, l’avant-dernière évasion hors d’une prison, cet enfermement qu’est la quête de Marcel Malbée. DONC, épisode QUATRE-VINGT-HUIT, bientôt l’été, Ydit répond à FRED qu’il marchait PARIS, émouvantes /// Début (un sur deux)

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Didier Jouault pour YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-SEPT Série d’entretiens page culturelle. Huitième article : « BOB et MORANE finissent l’apparente enquête : Nue, demande t-elle, à son tour fausse ingénue ».

YDIT BLOG

8 – Huitième article. BOB et MORANE finissent l’apparente enquête : Nue ?, demande t-elle, à son tour fausse ingénue

Notre lectorat s’en souvient : malgré savoirs et amitiés, l’origine de la mort de Marcel Malbée, Die Pate, dit Le parrain, reste inconnue. Parvenus ensemble presque à la fin, puisque cette huitième rencontre est l’avant dernière, nous exprimons notre surprise : au fond, puisqu’on sait le principal sur la mort de MM, pourquoi ne pas s’en contenter ? 

BOB : Ydit va nous maudire. Le Parrain, mort de rien, comme un bon-à-tout, mort dans un lit d’hôpital, c’est mieux que douillet, avec la concierge qui ouvre aux petits voisins du 4ème, bien sûr, mais tout de même, Madame, vous imaginez ? Die Pate, même pas un cancer douloureux bien joli dans la lente progression de rongeur patient ? Même pas une collection de polyfractures impossibles à réduire et toutes incapacitantes, après avoir été renversé par une camionnette de blanchisseur ? Même pas défenestré  de remords depuis le haut du Carreau du Temple, avec rebonds sur les gargouilles en plomb et les gouttières en zinc (genre Deleuze) ? Même pas une longue descente aux enfers genre transformation tardive mais maligne de l’ostéochondrose en tumeur cartilagineuse atypique périphérique secondaire, ou – pire encore – en chondrosarcome, pas de traitement connu pour des mois de fin sans fin ? Et pour ce genre de cas – et de traces sur YDIT – rien de « mieux » que la fin sans fin.

Il faut dire à notre lectorat que, de BOB et MORANE, il est difficile de distinguer le plus agressif ou le plus émollient, chacun(e) d’entre les deux choisissant un rôle tour à tour, parfois lors de la même séquence de nos entretiens, au prétexte que ceci n’est rien, sauf un roman-images pour lequel on les a plus ou moins bien payés.

Quant à nous, intervieweuse, nous percevons surtout une lassitude : YDIT-BLOG, Trois ans, c’est long, long.

Cependant les deux enquêteurs acceptent de quitter le sous-sol du café PMU (on dit FDJ) , dit « Du collège et du Temple ». Ils ont vêtu aujourd’hui des habits de parade (selon eux) et que des passantes les regardent en passant allègerait la fin de l’aveu, puisqu’être regardé toujours détourne le regard de l’intérieur. De plus (aux frais de la rédaction!) ils commandent du champagne.

BOB : faisons vite

MORANE : genre Napoléon à Waterloo

BOB : sauf qu’on n’attend personne…

MORANE : …pour apporter une aide. Voila donc : nous avons utilisé la belle et souple Archiviste départementale pour « tuer les déjà morts » : les extraits d’État Civil, même en théorie couverts par la loi des 75 ans, nous les avons tous lus, relus, la Grand-mère qui savait, – et l’annuaire des cafetiers louches de Saumur – le grand-père d’YDIT l’homme au canto / banjo – et l’annuaire des artistes musiciens de France, Frère qui savait et même davantage – et le recueil des antiquaires / fleuristes d’Île-de-France. Mais RIEN d’utile. 

BOB : on a fait le tour des cimetières, pour suborner les gardiens, muets par devoir, on a contacté le Service Central des Cimetières de Paris, et appelé la paroisse du Pré Saint Gervais pour récupérer un acte de baptême, où aurait figuré Le Parrain, Die Pate, afin de justifier un lien de parenté qui appuierait la demande, sinon interdite. Mais RIEN. Tout ça, pour au moins offrir à YDIT l’opportunité de faire son petit Vian, « J’irai cracher  sur vos tombes », mais RIEN, nulle part, même pas au colombarium central du Père Lachaise : on a lu toutes les plaques, une par une, toutes, MORANE et MOI, des après-midi entiers, à s’en détruire la patience, et même  pas de Marcel MALBEE.

MORANE : Enquête de voisinage, disait le directeur d’hôpital (voir notre édition précédente) : mais plus personne n’ouvre sa porte. Et le Parrain est mort depuis quarante ans, sa femme de ménage, s’il en eût, aussi, la pharmacienne – successeur – nous a menacés du pire, de toute façon elle n’a pas de copies d’archives des ordonnances, si jamais à l’époque il y en eut.

Ils racontent leur « Enquête de cousinage ». En remontant l’arbre généalogique vers sa racine (???) aidés de l’activiste archiviste Sidonie (elle s’attache à eux, danger !) ils étaient parvenus chez un arrière petit-neveu du Parrain, Marcel Malbée, Die Pate. Il avait résisté. Il est photographe.  Détail et faiblesse : le petit-neveu aime les peintres et les modèles, mais c’est cher, surtout quand c’est nu, et lui aime les nus (on ment mieux quand on est nu, explique-t-il : n’ayant plus rien à cacher des surfaces, on renforce les secrets de la profondeur, à jamais inconnaissables..). Acharnée à percer le mystère de l’archive invisible, et peu soucieuse de détails, comme indifférente aux apparences (on la reconnaît là), Sidonie – nouvelle complice active et décidée – accepterait-elle de poser pour lui en échange, de se dévoiler en échange de quelques secrets, demandait  l’arrière petit-neveu ? 

Nue ? Avait-elle demandé, à son tour fausse ingénue.

Sur cette troublante interrogation (mais heureusement nul lycéen ne traversait le sous-sol nu du PMU, ou ne traversait nu le sous-sol du FDJ, mais pourquoi un lycéen nu n’oserait-il pas se déhancher au PMU, au lieu de l’inévitable fille un peu sotte à petits seins cachés sous les mains roses ?), il fallut rester sans réponse, afin d’attraper le train de 15h27.

Mise en page, illustrations-montages : Rose AUBERT ( merci à elle une fois encore)

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Didier Jouault pour YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-SEPT Série d’entretiens page culturelle. Huitième article : « BOB et MORANE finissent l’apparente enquête : « Nue?, demande t-elle, à son tour fausse ingénue ».

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YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-SIX Série d’entretiens page culturelle. Septième article : « L’absolu secret médical ».

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7 – Septième article : L’absolu secret médical

Pour une septième (déjà !) et presque dernière séquence de reportage, nous voici à nouveau en compagnie des maintenant célèbres détectives BOB et MORANE. Avec eux, nous avons appris comment diverses complicités leur ont permis d’accéder aux Archives et comment leur paresse imaginative – ou de simples extrapolations bavardes- ,  les conduisirent à « retrouver »  le début d’une histoire de liaison érotique entre Parrain et Père de YDIT.

Cette semaine, nous avons dû nous rencontrer à une heure différente, toujours au bar-PMU « Les lycéens et les templiers », dans le paisible sous-sol. Le récit de la CHASSE au PARRAIN, devenue enquête sur les cause de la mort, reprend autour de trois expressos. Mais ce n’est qu’un façon, pour deux des interlocuteurs, de mieux faire passer la fraîcheur du Menetou-Salon rouge, servi à 14 degrés (Celsius).

COLETTE, l’archiviste en chef de l’hôpital  qui a déclaré la mort de Marcel MALBEE, connaissait si bien Michel, directeur d’hôpital, qu’ils ne pouvaient plus rien se refuser : ils se rencontraient chaque semaine, quelque part entre midi et minuit, dans un lieu paisible, pour travailler avec d’autres sur l’amélioration matérielle et morale de l’humanité, son perfectionnement intellectuel et social : de quoi faire, en effet un vaste chantier. Mais, à force de digressions et de racontars déambulatoires, Colette obtint, par le miracle de WhatsApp, une réponse impérative.

BOB et MORANE nous ont autorisés à reproduire l’échange entre Colette et le Directeur de l’Hôpital, bien que cet échange eût été « crypté ».


« Décès de MM et secret médical   

Échanges 

Le mer. 3 janv. 2024 à 00:26, Michel B. <michel.b@orange.fra écrit :


à  Mon Cher Michel,

« Avant tout merci pour ta longue et précise réponse, qui t’a fait veiller…
Souvent (en particulier les polars ou les gros romans américains), l’auteur adresse des « remerciements » aux experts qui l’ont documenté pendant son travail. 

Je ne vais pas faire de même et cependant ta réponse le mériterait. En apparence, le « impossible » du Secret Médical paraît conduire à l’impasse, mais – comme toujours, et la fraternité comme l’amitié apprennent cela – la réponse négative oblige à rebondir vers d’autres pistes, ce que ton mel esquisse déjà, et bien plus qu’esquisse : il me semble qu’un certain (et aussi incertain) duo goguenard pourrait s’en inspirer, entre deux petits Menetou, ou Crozes Hermitage (selon le niveau des finances, ils passent au Mercurey…). Je vais leur en parler, ça va les obliger à modifier quelques épisodes déjà prêts, ce qui est une excellente chose – dont je te remercie à nouveau.
Avec trois bises et mon amitié – et à un de ces moments, bien entendu »

Colette


Au moins cet entretien ouvre-il à nos lecteurs des perspectives nouvelles sur un sujet rare. Nous verrons, la semaine prochaine, si les deux détectives ont essayé – avec leur habituelle maladresse cultivée – de suivre ces pistes. Bien que les interlocuteurs cités aient vieilli de… quarante ans !

Mise en page, illustrations-montages : Rose AUBERT ( merci à elle une fois encore)

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Didier Jouault pour YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison IV, Episode QUATRE-VINGT-SIX, Série d’entretiens page culturelle. Septième article : « L’absolu secret médical ».

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YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode Quatre-Vingt CINQ, Fred lui demande s’il se souvient, neuvième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, et c’était vers BORDEAUX, le chat du TGV, l’avant-dernière évasion hors d’une prison, cet enfermement qu’est la quête de Marcel Malbée. Après BORDEAUX, PARIS, et puis, NULLE PART

Bien après l’arrêt en gare, la voyageuse inconnue, Sylvaine, s’était levée, avait souri largement, et-désignant le panier-« Vous pouvez me le garder, c’est une petite chatte sans problème » ?

Même roulant vite et lisant Rolin, en train, on aime savoir ( c’est la raison même pour quoi on écrit des romans-images) : YDIT s’était donc penché pour faire la connaissance de la « petite chatte sans problème ». Il avait fallu se lever, encombrer un peu le couloir, déplacer le panier qui avait semblé trop léger tout de suite, trop immobile.

Derrière la porte du panier, derrière l’espace du grillage de jonc, une grosse peluche à forme de léopard observait YDIT de ses yeux en vert bleu noir d’émail Monoprix.

Quand Sylvaine avait été de retour, elle lui avait demandé si tout allait bien et si tout s’était bien passé ? Il avait hésité, autant l’avouer, à commencer une conversation en dérive, à demander d’où venait le chat, si elle lui ferait avoir des petits ?

Sylvaine puisqu’ on parlait projets, elle n’en avait pas des projets, ni même  des projets pour lui, l’animal, qu’elle ne désignait pas d’un vocable précis, elle disait « lui » , « la bête », « ma chatte », sans y penser.

Puis, tirant un peu mais en vain son short contre le haut de ses cuisses pour que le risque d’impudeur n’entravât point son récit, ou plutôt sa réflexion, soudain grave et volubile cependant, Sylvaine dit :

« …Après tout, même pour un simple voyage de retour, tout projet, ça n’a de sens que par les surprises, même désagréables, gestes imprévisibles, mots inconnus portés seulement par l’échec de leur propre devenir, car aucun mot n’est capable de devenir, sentiers qui se désherbent sous la houe de la mémoire…D’autant plus qu’il reste façonné par de l’incertitude, tout projet n’a d’autre usage, au fond, que de Ré-susciter et de Re-trouver, n’est-ce-pas? Qu’il s’agisse d’amis, d’émotions, de la foi étonnante, à chaque fois ce n’est que plaisir ou déception, mais il est certain que ce n’est pas rien, et le projet a cet usage : retrouver des commencements… »

Dès qu’on bouge, le monde s’entrouvre. Il s’effondre où se magnifie. Septante et davantage étant venus ( et encore plus depuis le début de la Saison IV), dès qu’on bouge on rattrape le vent perdu.

Portant le panier si léger, maintenant YDIT raccompagne Sylvaine chez elle. Leur échange à crée comme un pont de singe entre les marcheurs de ravins. Elle habite un très grand appartement au vingt-deuxième étage d’une tour, le quartier des Olympiades, Paris 13e, une grande dalle à tous vents d’abord asiatiques, gamin en planche à roulettes sur le béton ( pas d’ombre de Marcel Malbée, ici, mais sait-on?), traiteur chinois en faillite depuis le COVID, flaque d’urine à peine sèche, trace d’un vomi tardif, et petits sacs d’herbe à peine vidés, tout l’attirail authentique, même pas une invention de narrateur fatigué..? Impulsif ? Imperturbable? Immersif? Abrasif ? Le narrateur ?

Soudain, sur la dalle, YDIT a oublié ( encore ! ) comment s’adjectivait le narrateur en pull jaune ou en Noir et Blanc format 1958, son narrateur dans la Saison 3 « Le jardin de Giorgio Bassani ». Il ne sait plus si le Personnage Sylvia, cette belle hôtesse un peu tricheuse, à moitié cachée sur la terrasse du jardin rose à Ferrare, ressemblait à Sylvaine, ou pas, et si c’est un peu la même Histoire ? Toujours un peu la même Histoire ? La même (Histoire? Ombre? Tempête de mémoire ?)

FRED pense que : il lui suffirait de le décider, mais que ça ne lui servirait à rien de le décider.

Dans l’appartement du 22e , Sylvaine lui offre à boire, une canette de coca zéro ou du Earl grey Mariage Frères ? Ensuite, lui dit sans la moindre malice : «  Je dois libérer la petite chatte, sinon elle s’ennuie et dépérit . Vous ne souhaiteriez tout de même pas ça ?»

Elle quitte la pièce. L’appartement est à peu près vide de meubles. Plusieurs paniers, cages, volières forment Le mobilier. Tous sont occupé par une peluche. Rie de plus que des peluches.

Dans l’appartement vide, longtemps YDIT attend. Quoi ? Rien ne surgit, pas Morgane, pas Nadja, pas Silvia.

Dans la chambre voisine, qu’on ne visite pas, on pourrait imaginer qu’ il y a HANGED JAMES,

…gentiment présent, même pas tournoyant sur lui-même, et qui lorsque le mouvement de la vie lui permet de faire face offre son sourire amical et goguenard, un peu tendre et lassé donc, comme s’il s’apprêtait à dire ( quoi qu’il soit impossible de plus rien dire dans son état) à demander :

«  Alors quoi, mec ? Tu pers encore ton temps ? T’encanailles le souvenir dans un panier pour chatte ? ».
 

Rien ne se passe. YDIT et lenrécit restent immobiles, l’un dans l’autre. Après  un silence long FRED (patiente et pragmatique) demande :

«  Et ensuite, lorsqu’elle revient, Sylvaine ? »

Ensuite, sans la moindre hésitation, abusant de son droit illégitime, irraisonné mais implacable de narrateur une fois pour toutes décidé à ne répondre que par les fuites, sans hâte YDIT choisit : le fondu au noir.

Coupé.

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Didier Jouault pour YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode Quatre-Vingt CINQ, Fred lui demande s’il se souvient, neuvième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, et c’était vers BORDEAUX, le chat du TGV, la dernière évasion hors d’une prison, la quête de Maecel Malbée.

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YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode QUATRE-VINGT-QUATRE, Fred lui demande s’il se souvient, huitième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, toujours dans les villes, la nuit, et c’était vers BORDEAUX, cette fois, ou peut-être Nantes ? Montpellier ? le chat du TGV. La poursuite de Marcel Malbée, avec les étapes du souffle à reprendre, car – contrairement à cet épisode, la poursuite n’a rien de SHORT.

Fred lui demande s’il se souvient, ou même à quoi il pense quand elle est dans ses bras, ou à quoi il pense quand elle n’est pas, ou à quoi il pense quand elle enfile ses bas ( elle qui se rhabille toujours par le haut d’abord) et YDIT répond qu’il errait dans les villes

«  On installe des carrosseries transparentes pour admirer son moteur en roulant (p.112) et «  on bloque le temps, on bouge plus. On se colle à la lumière comme des papillons. On sert un verre de Chivas ordinaire, on fume des Dunhill rouges, on veut sa Citroën Maserati crème » (p.104) (Olivier cadiot, ibidem)

Écrire le roman-images, rêver la montée immobile de l’Aqua Alta de VENISE mentir avec la puissance ineffable des passés invérifiables à TOURNUS ?, à VERDUN ? ou ailleurs qui est installé partout,, et puis, après le café au bar, prendre le train, découvrir le panier du chat dans le TGV, et finir en fondu au noir .(Pour cette SAISON IV, voir épisodes 71-72-73, et 76-77 et aussi 80-81)

Fred intervient, elle qui toujours hésite entre le plaisir d’écouter et le désir d’interrompre, malicieuse et pragmatique, secrête et impudique,

Fred (la présence indéchiffrable de Fred on aura compris que c’est une image fluctuante de l’infini flou)

(comme autre part – surtout plus tard, en 2026 peut-être- celle de TYNE la Blanche -Africaine) FRED intervient car elle ne supporte pas qu’Ydit choisisse la sandale d’Empédocle pour entrer dans le stage d’Olympie.

(Heureusement, BOB et MORANE sont occupés par leur enquête au PMU de la rue Dupetit-Thouars, ils disent « PMU » pour mieux retrouver l’atmosphère « années soixante » de Marcel Malbée dit MM dit Le Parrain, de sorte qu’ils n’ont pas le temps d’exprimer leur incompréhension d’Empédocle et d’Olympie)

Bref, dit Fred, chaque jour au matin se pose une question-que les années à venir pour toi vont sans doute rapidement modifier, avec tout ce Septante et bien davantage étant venu, mais tu ne le diras sans doute pas : après le café, un autre café en terrasse (on est sortis), après le footing conservateur (de forme et d’humeur), après les mails divers (on socialise pour survivre même l’hiver) après les derniers chapitres de « Histoire de la littérature récente » (avec Olivier Cadiot on croit vite arriver au bout, on a tort), après l’exposition chez Pinault où Arnaud (on regarde, on finance,on regrette, on s’en va ) après le dîner du soir, le spectacle, les réunions fraternelles, les soirées à la maison de la poésie, le cinéma rejoint à pied juste à temps, après…

oui oui, après : quoi ?

FRED : elle sourit en nouant se lacets, quasiment rhabillée, sauf au mileu – comme le sont les meilleures histoires – et elle (FRED) dit qu’écrire c’est le choix de ce qui ne sert à rien, c’est le choix le plus incertain : de plus, contrairement au sexe, ça ne se met pas en route à chaque regard sur le clavier, à chaque dictée devant l’écran. D’ailleurs, souvent Fred en fait le reproche, YDIT acquiert une sorte d’expertise maligne dans la découverte d’activités multiples qui lui permettent de ne pas «  s’y mettre » : pas un petit bricolage à faire ? Une « tribune » essentielle à lire, bien qu’aussitôt oubliée? Des fruits verts abandonnés chez la libraire serbe de la rue du Rendez-Vous? Le vin à chercher pour les amis du soir ? Une lettre décommandée à porter à La Poste? Quelques photos de nus à lire sur le site familier qu’on ne nomme pas ?(un nu est d’abord un récit ). Ou sur les collections intimes personnelles, intérieusement cachées par le clos des paupières?

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A la gare TGV de Aix-en-Provence, presque allongée sur les bancs de lattes en bois sinuant comme des serpents sages sous son corps simple et souple, Sylvaine somnolait ou sommeillait, visage couvert par une revue ouverte, dont le titre a été oublié. Sylvaine c’était le prénom que portait en larges lettres le tot bag posé sur son ventre.

YDIT, quant à lui, revenait, seul, et regardait le monde.

Sylvaine, avec l’annonce du train, s’était levée, sans cesse s’avançait vers le quai. Elle était une fille jeune, friselis blond apparu derrière la revue, qu’elle avait abandonnée sur le banc, démarche paisible dans le short d’une étroitesse privée de réserve (banalité du temps), une sorte de chemisier blanc léger, opaque toutefois : impossible de rien savoir sinon l’étoffe des apparences.

Mais (hélas ! ) on reconnait ici le Ydit dit Didi, à ses tics en toc : images.

Fred aurait exprimé ses doutes quand à la réalité de l’image -tellement coutumier fantasme de conscrit sorti de sa chambrée-mais elle aurait aussi désapprouvé le regard du narrateur sur son personnage, un personnage vêtu de vain et de nudité candide, ou presque.

MAIS,-répondait le plus souvent YDIT-ceci est un roman, et nous écrivons de l’imaginaire, dans cet espace singulier rétif à la censure, et encore davantage lorsque sous la cape lourde du respect on sent poindre l’ongle pointu du nouveau puritanisme.

Dans le récit du roman-images, à quoi tu penses quand je ne suis pas là, le personnage Sylvaine passa devant. Un panier d’osier entravait assez le mouvement pour qu’YDIT entreprit de lui proposer une aide, qu’elle avait refusée « Pas besoin merci » , et même sur la plateforme en haut des marches « ça ira encore ici merci » .

Tous deux voyagèrent  face à face dans le même « duo ». Non, elle ne préférait pas le sens de la marche, merci.

Sylvaine-où prétendue telle- avait posé sous ses genoux le panier de jonc serré, ouverture vers le couloir. L’animal dormait, sans doute. Elle lui parlait cependant, le calmait entre autres lorsque la bruyante contrôleuse Germaine, volubile à son usage, passa.

Sauf à dormir, rêver, se taire, se terrer, se tirer, on ne pouvait ignorer Sylvaine, juste en face, qui avait grignoté quelques biscuits salés De Michel et Augustin, les ronds au comté, puis bu quelques gorgées de coca zéro en canette 33 cl.

A un moment elle avait désigné le livre entre les mains de YDIT : c’était qui, c’était quoi, c’était comment, ça valait la peine ?

YDIT BLOG

Pour faciliter la compréhension générale du récit, alors que le lecteur pourrait facilement se perdre dans les correspondances ( et sans doute est-ce fait tous ces mois ensuite ): c’était Olivier Rolin, par exemple où Olivier Cadiot , deux bases uniques de  » citations » ici ( on essayera plus tard de jouer avec tous les Oliviers, dans la saison V): « Histoire extérieure de la littéraruire contemporaine dans le monde », ou à peu près.

Sylvaine, Rolin ça ne lui disait rien, Cadiot non plus, et très vite son envie de parler avait disparu.

Fred reconnaît bien YDIT, les yeux plus vifs que l’accroche : pas du genre à engager la conversation avec une inconnue, serait-elle de vain vêtue, serait-elle porteuse pour viatique principal d’un short encore accourci par l’assise, et d’un panier à chat muet, qu’elle réconforte parfois.

BOB et MORANE observeront plus tard, las et même agacés – hypocrites ! – que depuis le commencement de ses posts, en 2015, YDIT semble avec une nâvrante obstination continuer à considérer le short comme une sorte de timbre à porter sur toute enveloppe de récit, à coller sur toute carte postale de mémoire, à engager comme des vignettes dans un album de jadis : timbres, cartes postales, album, autant de mots en voie de disparition, en tout cas disparition des usages, ce qui n’empêche pas que l’image du short( dont ici-même ci-dessus et ci-après) reste l’indice, le marqueur, le marque-page presque, et un peu comme le logo de marque des « saisons » YDIT-BLOG.

Bien après Lyon, Sylvaine s’était levée, avait souri largement, et-désignant le panier-« Vous pouvez me le garder, c’est une petite chatte sans problème » ?

Même roulant vite et lisant Rolin, en train, on aime savoir ( c’est la raison même pour quoi on écrit des romans-images) : YDIT s’était donc penché pour faire la connaissance de la « petite chatte sans problème ». Il avait fallu se lever, encombrer un peu le couloir, déplacer le panier qui avait semblé trop léger tout de suite, trop immobile.

Derrière la porte du panier, derrière l’espace du grillage de jonc, une grosse peluche à forme de léopard observait YDIT de ses yeux en vert bleu noir d’émail Monoprix.

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Didier JOUAULT pour YDIT blog Hors saison, saison 4, épisode QUATRE-VINGT-QUATRE, Fred lui demande s’il se souvient, huitième souvenir de marche dans la marge du récit : YDIT répond qu’il errait dans les villes, toujours dans les villes, la nuit, et c’était vers BORDEAUX, cette fois, ou peut-être Nantes ? Montpellier ? le chat du TGV. La poursuite de Marcel Malbée, avec les étapes du souffle à reprendre, car – contrairement à cet épisode, la poursuite n’a rien de SHORT.

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