PIQUE NIQUE A TAXOS : cinquième mot. SUR LA TERRASSE RETOUR DE LA TAVERNE CHEZ NIKOS, FATIGUÉ DE MARCHES ET TROP PLEIN D IMAGES, LES MOTS s’emmêlent pour le jeu.
Vite, les personnages de YDIT doivent non pas retrouver l’éclat de la scène, mais se réintroduire dans la pénombre du passé de tant d’épisodes anciens ( on peut les y retrouver en cherchant les épisodes Saison 1 ´OubliEs ´ 2015-2019…). On parle images ( car TAXOS est une image), illustrations, publications, paroles menteuses en écho avec les photos dites réelles.
Germaine : « Si on veut illustrer par la répétition ou l’accumulation de détails complémentaires, ou pire encore conduire vers le texte par une image alléchante, c’est simple, tiens V3, au lieu de rêver, dites ou écrivez moi sur TAXOS un passage de bonheur ou de légèreté à illustrer sur le mode d’une grande paresse – Voyage, la Hollandaise qui fait les courses,village charmant….
et hop, pianote Germaine, rapide comme un TGV. ……regardez ci dessous le pêle-mêle du jour!
– V3, Un autre ? Maison et charme – toc pas en toc, que demande Le cheminot ? En prime, je vous offre sel et mer, où gens et ruelles sont un décor, et le regard hélas toujours un peu absent de l’ETERNITE.
Vassiliki demande si elle peut jouer. Un peu militante démocrate comme tous les employés du chemin de fer depuis 1812, Germaine hésite, ON ne partage pas le fruit de l’Histoire , et Vassiliki, bien formée par l’Ecole des Services, lance :
« Pour tirer sur le texte ? Pour faire parler le silence intérieur ?.. »
Pour balancer l’absence par la fenêtre comme une peau de banane ? Quoi de mieux ? Le cul ? Non ? le cul comme dernier message de l’Humanité à présent déconfite ? Poserait on jamais un regard sur une statue grecque si on la croisait vêtue en Jean Paul Gaultier? Alors que sur n’importe quel coin grec vêtu de ses couleurs , oui ! Donc, le cul.
Tous s’écrient que non, ça va, la nudité on a comme toujours compris, ça va , la fin du masque pour mieux se masquer, et tout le truc, mais, dans le respect au moins apparent des pudeurs hypocrites des réseaux, on coupe à temps l’image, on cadre en découpe soigneuse et fragile, le cul modifié en gravure de mode pour Saint Laurent , pas difficile d’imaginer le reste. …. écrire c’est pire que se déshabiller pourtant on montre (presque) un sexe tellement insignifiant de banalité, car quoi de plus imaginable jusque dans son détail, chacun peut de mémoire décrire et colorer, mais on ne raconte pas les intimes blessures de la vie depuis longtemps…et qu’on effleura dans 140 publications de » OUBLIeS » ?..
CONTROVERSE INUTILE, bien sûr. Pauser la pose de la peau rose pour masquer les idées noires, on sait la méthode depuis toujours, et aussi la fragilité de l’éphémère résultat.Ils pourraient continuer à ranger les illustrations dans les vitrines qu’on ouvre afin de happer l’attention du lecteur maintenant impatient,
-Le pittoresque ? L’animalier ? Les plus facile de toutes, ces deux dernières séries sans conteste atteignent un niveau de vide improbable, proche des abysses sentimentales pour plongeurs de l’insignifiance, aspirent avidement à une espèce de compassion une peu sale, en tout cas médiocre.
Derniers mots : en souplesse car la comédie reprend, ou va reprendre ( le rideau s’est relevé, au programme « Le Jardin de Giorgio Bassani »chapitre SEPT.) Trois ou quatre spectateurs attardés, femmes revenant des toilettes, hommes rangeant le smartphone, tels un cow-boy son six coups, se glissent comme des souvenirs involontaires dans une mémoire rétive.
À TAXOS, l’entracte se termine, donc, par la scène (à jamais célèbre ici et là ) l’inévitable dite « la dernière soirée… ». Des comédiennes issues de Balzac viennent jouer leurs mots habillées telles qu’on les voit aux soirées du Français. Cet après-midi, au détour d’une randonnée vers le fond de l’ile, Claude apparût à une terrasse, buvant du blanc glacé.
– Ne vouliez vous pas faire une série de photos chez vos amis ? Le Narrateur Spéculatif s’inquiète, toujours trop soucieux de l’embarras de lui-même. Mais Claude s’amuse par avance de la soirée. Au moins, le modèle dispose t il d’un appareil qu’on peut adapter au désir ? Ydit rassure, avec l’imaginaire, l’objectif s’avance à la focale du dessein. Ne reste plus que le geste du flottement insensible des heures. Rendez-vous est pris pour le dernier soir à TAXOS : on dînera de porcelet rôti chez Chez Nikos, on boira en l’honneur de Nicephore Niepce. – Je vous donne une heure, dit Claude, pour poser dès le jour des effets de nuit, et je rentre chez moi . – Bien sur, ce qui signifie : On verra.Allons-y, et sur scène les acteurs sont sur le point de renouer le récit de FERRARE, vite, vite, il reste peu de temps avant la prise en main par l’impératif de la narration.
didier jouault :ENTRACTE 5 :PIQUE NIQUE A TAXOS : cinquième mot. SUR LA TERRASSE RETOUR DE LA TAVERNE CHEZ NIKOS, FATIGUÉ DE MARCHES ET TROP PLEIN D IMAGES, LES MOTS s’emmêlent pour le jeu. Suite et fin, jour ordinaire, le 22 août.