YDIT s’interrogeait de plus en plus quant à la possible façon de
poursuivre une ligne de
conduite qui ne fût pas de fuite?
Un bon éditeur l’envoya consulter les AAA. Les Auteurs Aigris Anonymes.
FRED, la grège observatrice, femme aux yeux talentueux,
(on la retrouvera
ici-même
plus tard ,
car les histoires vraies ne finissent jamais dans l’oubli )
jugeait ainsi :
Un récrit » Un peu compliqué par l’épaisseur des allusions, les alluvions« … Récrit : l’addition du récit et de l’écrit.
Sans doute fallut-il s’alléger, se contraindre au silence, le temps de l’échec?
Pouvait-on encore longtemps écrire cela :
Un vieil homme qui sent le chat glisse à l’oreille de sa jeune voisine (une Virginie) qu’il n’osera certes l’avouer, mais en week-end, il pleuvait tant, de plus on s’ennuie à son âge, plus de minettes et trop de minous, bref il a repiqué avec une injection de Robbe-Grillet, pas du meilleur, un vrai labyrinthe. Elle s’étonne, rougit, ( pas du tout à cause des minous car le vieillard est connu pour son imaginaire profus), elle se turlupine les phalanges, puis tout de même avoue : Moi-même , je me suis saccagé toute une nuit avec « L’Amant », je m’en remets à peine, toute avachie, haletante, un tiers épuisée, un tiers ravagée, un tiers néantisée.
Sans doute fallait-il s’alléger, se contraindre au silence, le temps de l’échec ?
Viser progressivement à briser toute lame et toute l’âme de toute fiction, l’éliminer comme une trop bonne humeur, la tirer comme du mauvais sang ? S’interdire la folie fascinante du narratif, pour un temps ?