Texte de YDIT : Lettre de A. , Version B.
« Tu ferais bien mieux de penser à autre chose qu’à ce dessin sans dessein de ses seins »
…aurait dit FRED (vous commencez à la connaître). Fred d’ailleurs, dans son impudeur dénuée de toute impatience, sur la terrasse, dans la maison de Nadia, aurait été retournée depuis longtemps, tout juste pour se saisir du livre, se saisir d’un livre autorise toutes les audaces et justifie tous les écarts, -de langage ou de posture-,
retournée aussi bien pour regarder le cheminement des fourmis et le visage impatient du lézard -car observer la déraison ddésir justifie toutes les audaces-…sans se préoccuper du de-soi et de soie ainsi montré d’elle-même à YDIT, qui jamais ne nie son intérêt pour les montrées d’elles-mêmes.
« Qu’est-ce que tu regardes ? » demanderait Adèle, se retournant, si je n’étais pas assis le dos tourné à elle, sur la terrasse, n’observant que le lézard immobile, guetteur professionnel de son goûter-fourmis, désagréable spectacle, mais il y a trop de fourmis pour qu’on les protège toutes, regardant ailleurs, sans rien à voir d’elle donc, elle Adèle ou autre, ni une image , ni un mouvement, ni un regard. Ni une attente, ni un oubli des usages de nos âges : le choix sage.
La nudité mirabelle d’Adèle s’installe et la dépasse. 
Mais Septante et encore plus étant venus…
Adèle demande seulement ce qui m’est arrivé, à cause du geste, du menu cri de la piqure, tout à l’heure, par la fourmi surprenant le silence chaud. De mon sursaut. YDIT répond : « A cause d’une voix dans les IPOD, je viens de penser à trouer pas trouver, R. de rien, à trouVer/Trouer trouer Die Pate». Adèle me demande ce que c’est que « Die Pate», une espèce de fourmi piquant par surprise ?
Oui, par surprise, la première fois. Traces, ensuite. Mais plus de surprises. Une étrange habitude ? Les traces effacées comme sur les draps d’hotel ? Oui, effacées, longuement, longtemps.
Le lézard a bougé, son dîner s’annonce fastueux, plusieurs services. Maintenant la piqûre de la fourmi au pied n’est plus sensible -ce n’est qu’une piqûre d’insecte, pas d’imaginaire -et l’on dirait que la température a peut-être baissé d’un ou deux degrés, sauf dans la tête des fourmis.
Tout à l’heure on ira en ville pour visiter le Temps au musée.

Je peux répondre à cette petite Adèle ( tout de même la soixantaine très dépassée) que Marcel Malbée, dit MM, dit Le Parrain ( pour les intimes ), c’est un peu comme le personnage de ces cartoons que les enfants ne connaissent plus : ce Coyote peut-être ou ce chat ou ce robot, je ne sais plus, toujours poursuivis, toujours insaisissables, toujours eux-mêmes ici, toujours eux-mêmes ailleurs, et toujours eux-mêmes nulle part. Au moins c’est le souvenir que j’avais de lui, Die PATE, jusqu’à il y peu ? S’activant, certes, oh « cela », oui, mais nulle part dans mon propre univers.
Adèle s’est finalement retournée derrière mon dos, montre son corps de soixante et plus d’années, dru comme si c’était une jeune femme au bord d’une rivière municipale dans le Lot, d’un ruisseau de gorge en Sicile.
« Ecoute tout le monde s’en fiche, de tes histoires de Parrain, c’est du vieux style ratatiné, de la Fin de Partie dépassée», elle dit, d’une simple piqure de fourmi, Adèle, de cette histoire maintenant débutée à 38° sur la terrasse. « Au fait, elle demande : Pourquoi tu parles Allemand ?». YDIT répond que c’est comme de dire coitus interruptus : ça dit en se cachant de dire. « Et c’est ainsi que les hommes vivent ».
Reste bien sûr à savoir comment la piqure va enfler. Mais ce sera sans doute la suite de l’histoire.
Comme YDIT raconte des bribes à double détente et triple sens, sans trop voir Adèle devenue si proche sur la terrasse, elle propose – en invitée bien élevée qui participe,
désormais revenue à l’abri dans la maison 
« ET si pour ta poursuite, de ton MM, là, le Die Pate, tu faisais appel à tes vieux amis les jumeaux, Les Frères de la Corte, les frangins pas très frais mais qui t’ont rendu quelques services et sur qui au moins tu sais pouvoir compter, car s’ils ne sont parfois pas fins ils n’en sont pas moins honnêtes, et dévoués, les BOB et MORANE, sujets du désir dans l’enfance ? »
YDIT se demande si tout de même les adjuvants jumeaux, les Dupont Dupond à la recherche du parrain soudain réveillé, ce n’est pas un peu exagéré ?
A son usage malicieuse et pragmatique, Fred ( jamais loin Fred, vous avez vu : un claquement de mots, et hop : Fred ! Très pratique …) répond : « ça vaut mieux que Gog et Magog, que Sodome et Gomorrhe, d’ailleurs, les adjuvants jumeaux, pourquoi ne pas choisir des transgenres, ça ferait pas mal mouvement de l’Histoire et lancé dans le courant, à ton âge, on ne doit plus négliger le signes,
ni les apparitions douteuses
: enquêteur de la sécu, inspecteur de l’URSSAF, contrôleur du fisc, tous ces gens dont l’austère sens du réel pourrait t’aider à retrouver d’authentiques traces de ton Marcel Malbée dit le parrain, au lieu de fantasmer sur des parcours assez labyrinthiques : pourquoi pas Smith et Wesson, si tu leur mets du commun chaussé Luxe; Bob et Robe, si tu leur veux du narratif déconstruit; Ballantines et l’Ombre jaune, si tu te souviens des heures de lecture sur la plage à Saint-Georges-de-Didonne, entre douze et treize ans ou même s’il faut s’amuser avec les couples : Pat Y Bulair, (un peu chéri-bibi non ?) ou mieux encore pour la référence culturelle : Jules et Jim (au reste tu m’as su capable de jouer ma Jeanne, jadis, entre deux Jim, ou ma partie entre deux Jeanne, sourit-elle, en se souvenant ).
Un duo qui annoncerait les méli-mélos de personnages – aussi (pour renforcer la certitude d’un avenir personnel) les trente ou quarante épisodes « politiques » programmés en 2025, Le Sénateur et la blanche Africaine)

Malgré le ton léger, FRED a toujours été de bon conseil. C’est donc ainsi que sont entrés en scène, parmi les doubles enquêteurs, les Détectives pas si sauvages. BOB et MORANE. Mais vous les connaissez déjà. N’est-ce-pas que vous vous en souvenez ?

« C’est donc un flash back? » demanderait le lézard, dans un film des années quatre-ving, avec la tête amusée de Trintignan. Oui, répliquerait Adèle ( habillée en Bulle Ogier), à présent debout au bord de la terrasse chez Nadia, la peau de mirabelle posée au devant du vent au soleil couchant. Elle demande si ça ne gène toujours pas YDIT, qu’elle ne remette pas le haut ? Hypocrite. Non, ça ne gène pas, ça n’intéresse pas, ça ne sert à rien, ça ne conduit à rien, sur la terrasse, mais c’est plutôt agréable, toujours, le nu toujours. Même si, Septante et plus étant venus, on apprécie les renoncements à commencer.
Oui, Flash back, et aussi renoncement, Septante et plus étant venus, et ce ne seront nécessairement pas les derniers.
Car ceci est un roman-images.
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Didier JOUAULT, pour YDIT-BLOG, nouvelle saison, saison 4, Episode DIX-SEPT : Histoire d’Adèle et le Lézard, 2 sur 2, fin de l’histoire, et du détour récréatif.. A suivre, d’autres histoires…Plus tard on retrouve Marcel Malbée, dit MM, Die Pate ? MAIS, bon, pas d’urgence. Finissons l’année, libations au vent, cadeaux devant, rien à oublier. Pas de post la semaine prochaine, et PROCHAIN EPISODE, le DIX-HUIT, » Répétition de la déraison », le 10 JANVIER.
Depuis des années à présent, mon vieux Hanged James, c’est un habituel compagnon immensément absent, et qui de là – le fait du faîte de l’arbre sans fête- lance un signe de sa tête pour rappeler qu’il y a des sources en voie de surgissement, des heures en voie de délabrement, et qu’il serait donc temps -cher YDIT! – de s’occuper de cela même, au lieu de perdre en vain tous ces moments, à ne rien faire qui vaille de s’en occuper : lire Vassili Grossman ou regarder « Le Bureau des Légendes » jusqu’au bout, nuit et soir après nuit, trop longue liste de vents brassés, Mac Allan pas loin.
Dans les bacs mal entretenus par Nadia et sa famille, les fleurs usées peinent à dresser leur tige et il fait trop chaud pour savoir comment l’on pourrait trouver, trouer le parrain.


dédales anciens du vieux quartier qui descend très vite vers le fleuve, au-delà des remparts encore solides, quoique velus de mousse.


Se retourner exposant ainsi à qui la verrait (mais nul ni nulle ne le verra) une poitrine dont tout est ignoré, depuis au moins 30 ans, depuis que nous ne nous plongeons plus ensemble, au hasard de l’été, dans le ruisseau de la balade, la mer de la crique bretonne, la piscine municipale au fond du Lot, écume exigée, maillot très facultatif ; pourquoi l’étoffe, quand on a le héros : le soleil. 
(photo Alain Giami) Très vite, mon ex-patron avait compris son erreur, et cependant il ne l’avait jamais montré. Quelques fragments, comme celui-ci, paraissent avoir rompu avec cette auto-obligation de réserve. Dans une émission savante de France Culture, j’ai entendu le mot « ENDOPHASIE » ( je crois). Le langage intérieur, quand des mots se forment dans le désordre de la parole qu’on ne prononce pas, qu’on dit – à peine- pour soi. YDIT a sans doute été un véritable Endophraseur quasi professionnel.
On se demande comment ( et aussi pourquoi ?) il a pris le temps, pris la peine, de rédiger (puis de dicter à son ordinateur) les fragments discontinus ( en apparence) de sa « Lettre de A.- Version B ». Dans les soirs venus de son Midi le Juste ?
Tuer Marcel Malbée dit MM Die Pate, le destin. En retrouvant la piste d’Une chasse au Marcel Malbée, tout semble soudain parenthèse, immense, involontaire, mais parenthèse.
On verra cela encore.
On verra cela plus tard,aussi.

c’est le roman de FRED) . Et bien sûr pas seulement que. Mais les autres ( hormis la famille, préservée dans le silence) sont des ombres près d’un puits au soleil. Fils de sueurs tôt évaporés.
On verra cela plus tard. Encore cent-vingt épisodes, ça laisse de la marge.
rencontré, serré la cravate et les mains, signé, partagé, obéi, roulé, ouvert les manches et les portes, beaucoup obéi (mais ça on ne sait pas encore si on verra plus tard), souvent désobéi en secret, mais de tout petits secrets, pas Le Secret .

(l’abbaye, Sylvanès, on racontera)





L’écriture, c’est prendre l’eau. L’écriture, c’est prendre l’eau. L’écriture, c’est prendre l’eau.
Olivier Rolin fait tout évidemment partie d’eux. Voici que j’ai un Frère qui ne sait pas l’être. Un vrai Frère, mon aîné de clavier. Pas comme le Frère de sang – on lira cela plus tard, pénible celui-là, entouré de ses Jackys et de ses pianistes. Rolin, lui. Avec sa mélancolie de vieil activiste, rangé des Affaires Explosives, sa nostalgie de routard fatigués des routes, son goût de l’alcool (et aussi les excès au lendemain complexe), le goût et le désir des femmes, de leur présence, de leurs apparitions, de leur probabilité de renfort, par la force du désir et la puissance de la tendresse, de l’évidence d’une sensualité que le short d’une fille à la fois contient et révèle, dans le jardin du Luxembourg. Sur le pont d’un cargo dérouté. Dématé? Débouté. Dans les couloirs de l’Hotel Crystal.


