YDIT-BLOG, Nouvelle saison, Saison IV, ….Episode QUARANTE-TROIS Rue Dupetit Thouars visite par Ydit sans guide, sans rage et sans orage – début ( 1/2). Pour s’alléger devant le poids de l’été.

Note de Madame Frédérique :

Note de Madame Frédérique : « Rue Dupetit Thouars, visite sans guide », enveloppe beige assez froissée, non numérotée, donc peut-être à cet endroit de la « succession » ( si j’ose écrire ! ) ou dans une autre « suite » DUPETIT-THOUARS ? Sur tout cela, rien ne peut s’ajouter, fiction, réalité en fragments ? Imaginaire débridé, ou bribes documentaires ? Point fixe, répété : toute confusion est à éviter entre ce personnage recurrent, « FRED », dont je n’apprecie pas chaque élément (surtout les allusions érotiques, et ce qui va être raconté à propos de Venise), et moi-même, qui fut l’Assistante préférée de I.d’Y, dit YDIT, en quelques occasions de grande proximité .

BOB et MORANE, l’enquêteur duo, détectives pas sages, forts en ravages et ratages, nul ne peut suivre leurs enquêtes de polichinelles – FRED avait raison : ce sont des personnages de théatre perdus dans le trou du souffleur (seul le dialogue dépasse du plancher), ce sont des héros ratés de roman pâle ( l’inverse du roman rose, seul l’incipit roule ! ).

FRED ? FRED pragmatique et sensitive, généreuse et radicale ; FRED visitant des ruines d’Abbaye nue sous la robe légère ( voir S.P.O.) ou quêtant l’équilibre en wagon-lit depuis Venise ( épisode CINQUANTE, ici ) ; FRED, inaltérable socle et source du souvenir, et cependant capable de conseiller à YDIT d’engager deux détectives sans aiguillage de mémoire, nuls en convoyage de souvenirs. Septante et davantage étant venus, YDIT n’a plus le temps de laisser l’enquêteur déambuler dans un labyrinthe de cathédrale, sans même lever la tête et apercevoir la sortie ouverte par le grand porche, vers la rue, le parvis, la lumière, le réel. Donc la mémoire…

Aussi, YDIT s’est-il décidé à aller visiter lui-même. En personne. Juge d’instruction, sans procès ni reconstitution. Entreprise radicalement dénuée du moindre sens commun, les ami.e.s de YDIT BLOG l’anticipent, mais tel fut son désir, les ami.e.s de YDIT BLOG le connaissent… D’abord, ça visite, ça erre, ça déambule, ça funambule : des feux déconseillent l’avancée, ou des caméras l’espionnent.

12 rue Dupetit- Thouard, immersion : il y a, même vague, la mémoire de l’appartement où Marcel Malbée dit MM Die Pate parvint parfois –  combien de fois en ces quelques années, 5 fois ? 8 fois ? 12 fois ?- réussit à inviter  le  garçon pour qu’il passât la nuit, au prix d’on ne sait quel mensonge et quelle ruse ? Ou peut-être simplement parce que ça paraissait banal que Le Parrain emmenât l’enfant quelque part, depuis chez lui, après le goûter, au bouillon Chartier pour dîner presque pas cher, rue du Faubourg Montmarte, mais dans la famille tout restaurant paraissait un luxe d’anniversaire des dizaines, Chartier on y arrive vite par les Grands Boulevards, noir et blanc que la mémoire re-colorise on peut aussi se souvenir gratuitement dans les « Passages » de Paris sous les immeubles, même si on ne connait ni Breton, ni Aragon, ni Céline. Ou peut-être peut-on voir un film au Grand Rex, avec Jean Marais, presqu’en face.

En réalité, ici, on commence à savoir qui savait quoi au sujet du garçon tel qu’en objet un pyjama le change, et les épisodes FRERE (CINQUANTE-DEUX à CINQUANTE-HUIT) apporteront d’épuisantes informations utiles.

A l’époque, tout début années Soixante, Marcel Malbée n’aimait pas beaucoup rester dans son quartier, le Temple, le PMU, le Carreau du Temple très commerçant, on le connaissait sans le dévisager, sans se douter, mais. Et ensuite, comme il sera tard, et que le métro est loin de l’appartement familial, rue du Belvédère, le garçon va rester dormir à la maison Dupetit-Thouars, ce sera plus facile, et n’oublie pas d’emporter ta brosse à dents et un pyjama. Et sois sage avec Parrain, obéis lui bien. C’est ton Parrain, il t’aime, il remplace ton père en cas deOui, maman. YDIT a toujours été sage en surface. Pratique. On va faire comme tu demandes, Mère : OUI. Quant au père, il est sorti boire un canon, ou bavarder avec le garçon en terrasse, ou -présent près du poele à charbon- il n’a rien à dire ? En ce temps, YDIT ne s’interroge pas, mais ( ici ) on commence à savoir, et plus tard aussi, pourquoi cela lui semble sans sujet.

12 rue Dupetit- Thouard, Exploration : Premier étage droite : porte de bois, antichambre formée de rideaux rouges en velours. Sur le gros meuble marqué par le sombre – bois et forme- l’abat-jour vieux rose et- plus nette – la statuette éphèbe, David et Donatello, puis pour plus tard la salle d’eau exigue. La mémoire, maintenant, dépeuple ces lieux : nulle trace de vie, pas un visage, pas une silhouette, et l’univers de cet étrange souvenir se résume à une voix d’interrogation, un cosy supportant des  » Sélection du raeder’s digest » et deux ou trois volumes imagés sur les Templiers. Le Secret.

12 rue Dupetit-Thouars, introduction. Ici vecurent l’homme caviardé sur les photos et les intérieurs de pyjamas posés jambes écartées. Jolie paire à observer, invisible cependant au milieu de la mémoire d’ici. La première fois fut simple pour YDIT visiteur. BOB et MORANE, consultés, buvant un verre de bon rouge ( un Touraine, un Sancerre ?) au bar des Trois Maillets, bistrot voisin, propice aux « planques » à développement durable, avaient répondu par WhatsApp : « C’est facile, Patron. Il y a un code, c’est 12DT21, mais il suffit d’attendre que quelqu’un entre. Plantez vous là un jour où tout le monde passe vers l’heure de sortie des bureaux, nous on n’y est plus, on n’a pas d’heures SUP de week-end, venez avec la patisserie juste à l’heure de retour de la messe « – dernière observation attestant une fois de plus leur déconnexion d’avec le réel, dans ce quartier qui jadis comportait une forte communauté juive, et aujourd’hui est principalement occupé par des bobos trentenaires, tout ça plutôt mauvais client pour la messe, on les reconnaît bien là, MORANE et BOB.

Ce que cet YDIT ci fit, ici, samedi midi. Tout près, une très petite librairie Editions installe un éventaire où l’on montrait quelques livres rares ou à tirage confidentiel. Il suffisait de feuilleter en surveillant la porte du 12, rue Dupetit Thouars. Une jeune femme se présentait, A1830B digocodait. YDIT s’est approché : il avait vécu là tout enfant, ça lui ferait plaisir au moins de revoir un peu l’immeuble ?

Elle avait cru le visage toujours honnête de YDIT. Depuis toujours, son bon air, ça lui sert à cela : entrer partout sans patte blanche. Ensuite ça avait été facile de retrouver, aussitôt à droite, la volée d’escalier qui menait au premier étage, après une porte visiblement rénovée depuis peu-dans ce quartier le public a changé, l’argent est arrivé-rien à voir avec l’ancienne vraie pauvreté de la famille ( pauvreté, pas misère : froid et humiliation, mais pas désespoir ni indignité, pauvreté où parmi les avantages attractifs de Marcel Malbée, dit MM,Die Pate, on trouvait le chauffage central, la quatre chevaux, le menu de Chez Chartier.)

Une fois sur le palier que dire que faire ? Frapper. Sonner. Attendre.

Mais personne. Même pas le fontôme du Capitaine Dupetit-Thouars.

BOB et MORANE demandent, depuis chez eux ( c’est samedi, pas d’heures sup.) : où YDIT est ? Puis l’interrogent : Veut-il qu’ils viennent crocheter la porte ?

12 rue Dupetit- Thouard, répétition : Une autre fois, heure de rentrée de bureau : un quadragénaire un peu fébrile cette fois, même chose, Ydit passe derrière lui, et toujours frapper… sonner… attendre.

Toujours personne.

BOB, d’astreinte, se redressa un peu sur le siège du bar. Il jouait à l’homme de main prêt à tout, allusion à Eddy Constantine (mais plutôt dans Alphaville alors), finit cul-sec son verre transparent ( Limonade? Vodka ? Gin ?) – ayant ainsi accompli tous les gestes stéréotypés qu’il pensait qu’on attendait de lui, conseilla d’en venir à l’action séance tenante, selon d’ailleurs le désir de tant d’ami.e.s de YDIT. : on avait déjà consommé près

du tiers des mots sur le budget arrêté pour le ci-présent roman-images. Budget, soit-dit en passant, en dépassement constant.

Nul ne sait où se trouvait MORANE à ce moment-là ?

Conseils de BOB, WhatsApp : Rossignol, cagoule, gants de latex, mocassins, lampe torche. Ainsi, Ydit, le patron, ou au moins l’actuel patron puisque le vrai patron définitif était quand même ce bon vieux Samuel, pourrait fouiller dans les livres de Marcel Malbée, dit Le Parrain, ouvrir les dits livres pour y chercher ce qui pouvait bien intéresser, regarder la photo qui tombe, dans tous les romans il y a une photo qui tombe quand on ouvre un livre, ce serait une photo prise à Taormina en 1912, par exemple.

12 rue Dupetit-Thouars, effraction, photos? Non, pas de sens, et puis le parrain ne prenait pas de photos- pas si stupide quand même, de plus, années Soixante, pas de Polaroïd pas cher à l’époque, de nos jours il aurait eu cinq cent mille photos pédopornos sur son ordinateur, cadeau royal pour le dénoncer, mais en ce temps là, non, et pas non plus de traces lors de trois ou quatre voyages, souvenir, surtout, ne laisser non plus de preuve sur les draps des lits d’hôtel. Avec soin et le coin d’une serviette mouillée, il passait de l’eau sur les auréoles déjà séchantes, lorsqu’ils étaient parvenus à l’émission, les deux – fait rare-, ou l’un seulement. Sauf la nuit où ils avaient, en Touraine, faute de place, dormi à trois dans le grand matimonial d’hotel, avec la grand’mère, autre histoire, on s’en souvient que Mamie savait ? ( Ce que savait Mamie, autre film ! ). Cela aussi a déjà été ou sera de nouveau le moment venu raconté, comme le reste, on ne cache rien, on ne brade pas. Mais on prend le temps. 200.000 mots, trois ans, un bail.

12 rue Dupetit-Thouars, manipulation : ouvrir le tiroir en bas à gauche du petit meuble qui se trouvait près du lit-cosy c’est là que Marcel Malbée enfouit ses vieux sous-vêtements de fête, et garde aussi une série de lettres, interdites. Savoir enfin qui avait écrit ces lettres, ce qu’elles voulaient dire et ne pas dire, rien sur YDIT hors de son pyjama mais hélas pas hors de lui, pourquoi, aussi, le nom du Père y apparaissait, le Père, toujours la question, mais c’est une autre histoire, pour plus tard.

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Didier JOUAULT, pour YDIT-BLOG, Nouvelle saison, Saison IV…Episode Quarante -Trois, Rue Dupetit Thouars visite par Ydit -soie- même, soie, sans guide, sans rage et sans orage – début (1 sur 2). L’été silencieux et solitaire approche, il est temps de gravir.

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