Yditblog 39 La séquence accidentée …est-elle accidentelle? Rien ne passe plus entre nous !

 

Ce devait être la

Séquence Publique d’OubliEs n° 39 (en réalité la 58ème publication, il y aura des bougies pour le post 67, prévu le 22 août!) :

Titre arrêté :

« La légende des siècles ne passe pas le portillon du savoir. »
Comme il s’agit de mauvais souvenirs, ajoutons ceci  : le texte de cette S.P.O. était prêt (retravaillé à l’excès comme souvent), les images longuement sélectionnées (parmi environ deux cents ), recadrées, couleurs ou lumières revues.

Ne restait, dans le calendrier soigneux, que l’amusant et fastidieux à la fois travail de transcription sur le site  » WordPress.com« : deux ou trois heures de tâtonnements, mises en pages reprises…

Mais non.
Cette SPO 39 est bien marquée par l’acharnement de l’échec.
A part trois ou quatre images (sur les 15 prévues), impossible de « charger » les autres- parmi lesquelles les quatre majeures, véritables étapes visuelles du récit, ainsi qu’à chaque fois.
Les échanges intersidéraux, polyglottes, dominicaux avec les « aides du site » (qui ne s’expriment que dans ce langage barbare : l’anglais des informaticiens) n’ont servi à rien.
D’ailleurs, ils ont abandonné, murés dans leur silence d’aidants atterrés, enfermés de l’autre côté du langage, m’oubliant sans bagage et sans bandage.

« La légende des siècles ne passe pas le portillon du savoir. »

Voici donc la première « SPO ACCIDENTEE »: le texte initial de cette « omission », un peu modifié tout de même(d’habitude, les images et lui jouent de contradictions ou de compléments), mais très peu des images prévues. Pour ne pas gâcher le regard   de l’auditeur (sic) avec de noirs tunnels de plagistes un  soir de neige, j’ai fouillé ma « bibliothèque »d’images.C’est l’archivage de toutes les photos (ou dessins) ANTERIEUREMENT publiés dans les 38 S.P.O. précédentes. 

Bien entendu, le résultat est approximatif -et surtout il n’introduit pas les 75 % d’images nouvelles par séquence exigées par le cahier des charges. J’espère que le producteur me pardonnera.

« La légende des siècles ne passe pas le portillon du savoir. »

spo-un-train-peut-en-cacher-un-aautre

-Ah, vous savez, c’est idiot, j’ai oublié ma carte de vieux chez moi.

-En fait, monsieur, on dit plutôt carte Sénior, c’est plus sympa…

-Toujours, le latin maquille le réel. Bon, je paie la taxe et je suis remboursé, c’est ça ?

-Tout dépend si mon collègue vous a déjà fait la taxe de l’aller?

-Non, pas de contrôle, mais je vous ai dit, aujourd’hui, pas de chance. En fait je reviens du festival de Castel Gontran,vous connaissez ? Vous avez une minute ?

-Y a plus d’arrêt jusqu’à Paris, j’ai le temps, dit le contrôleur 

Ydit raconte : Voila. Il y a un personnage, YDIT. Le personnage est sans cesse en quête d’un endroit où parler ailleurs que dans le vide. Il a pris la carte pour ça.spo carte senior et tasse détail N et B Nous vivons un monde bâti sur d’éternels  passants. Rien ne s’arrête, même pas les auditeurs, spo public assis attend devant pupitreils  attendent toujours quelqu’un  d’autre.

L’Oublieur cherche comme un scarabée cherche l’humide, comme un chamelier cherche la dune, ou un  contrôleur la fraude…Le festival se nomme «Paroles», il est de haute qualité.

Mais on est en campagne, ici, et  les propriétaires ne partagent pas la terre où poser les mots :

Les papillons d'oubliEs sur les barbelés

produit de substitution d’image :grille austère lycée HUGO de Castel Gontran

Pas de ça ici, Ydit ! Pas le moindre coin de cloître où planter un Ydit de fortune, un héron pas goguenard, un solitaire peu diseur.

Il n’aurait, au passant, que donné de beaux mots – vous avez remarqué, c’est un alexandrin classique.…L’offrande gracieuse de quelques oubliEs distribuées aux portes du festival. Paroles et OubliEs, on attendrait Lacan. Et ses jeux de mots. Vous savez quelle est la boutique voisine du Lycée?  Et vous en savez un peu sur Le Poète Immense, ses usages même dans l’âge?

-Oui, pour l’alexandrin, j’avais entendu. Pour l’humour, c’est du gras.

palais royal sept 12

image de substitution d’une enseigne, ruelle de centre ville, in gros cochon rose souriant :  » Goûtez mes Rillettes, de la tête à la queue je suis délicieux »

 Et pour le récit, vos «Paroles d’oubli», c’est une histoire longue?

Elle se finit dans le commencement, selon Ydit : faute (mais sans coupable) d’accès aux marges du festival, YDIT tenta de se glisser dans les portes ouvertes du lycée de Castel Gontran, juste à côté. Beau lycée, très vieilles pierres, cours d’ Arts, diplôme supérieur, et même licence de management de projets culturel avec l’université lointaine. Du bon grain pour livret, d’accueil.

-Vous y êtes allé franco ?

-C’était grand ouvert, mais on connaît : ces endroits-là sont éclairés par l’éclat de la pénombre, hermétiques à la visite. C’est fermé, c’est fermé, chantonnent les pierres à bouche muette. Connaisseur, Ydit écrivit au grand chef, devanture café Lulu la nantaiseau moyen chef de la comté, au baron du lycée, car cette pénombre multiple est dirigée par une armée de seigneurs. Lettres, rappels, petits mots doux, presque s’humiliant pour ne pas s’oublier soi-même dans le projet des Omissions.

P1130577

image de substitution

Presque se faisant tirer les cartes blanches par une étudiante en voix, sous l’œil absent du barman.

Il y a encore peu, ceux-là envoyaient leur chauffeur attendre Ydit à la gare, ou bien retenaient une belle table pour lui expliquer le département, vérifiaient trois fois leur dossier avant son arrivée au lycée.

A présent, n’est plus là, n’est plus rien, que des maux. Guenille flottant sur la corde rêche du temps distendu. Fantôme aptère ne traversant pas les grilles du refus.

dapres-dessin-catherine-mainguy-les-mysterieuses

image de substitution merci à Catherine Mainguy

-Et alors ?

-Le silence des réponses taille son chemin dans l’absence, vous savez bien, comme une griffe animale sur une peau. Rien, pas un mot, nulle réponse, ah, ici, les Misérables, pas même, pour ce lycée, un beau geste comme « Donne lui tout de même à boire, lui dit mon père » !

-Tout à l’heure, je l’ai reconnu. Mais si, le deuxième alexandrin avec coupe à l’hémistiche : « A présent, n’est plus là, n’est plus rien, que des maux ». Et ça rime avec le premier. A force,on peut comprendre que votre public s’agace, des fois.

-Ydit : En vain, à la fenêtre du lycée, découverte dans un détour, Simone ( ou est-ce Juliette ?) Castel G simone attend Victore à la fenêtre du cloitre dans le lycéesous son turban attend son Victor.

 

-Je le connais, celui là , Victor, on l’apprend à l’école

 

-Un tout petit temps avant : un mel violemment administratif : on autorisait Ydit (après tant de rappels et de dossiers) à venir rencontrer deux artistes-peintres locaux dont les œuvres en technicolor pendouillaient comme des OUBLIeS mal cuites, cle-sous-paillasson-voeux-2017gravement fixées de guingois aux clayettes pas guillerettes d’un étroite salle annexe de sous-réunion. Suprêmes audaces fin du début XXéme.

le-dur-desir-doublier

photo se substituant à une image de restaurant à Castel Gontran

Toutefois, par l’auteur attiré, Ydit vint supposant qu’il y aurait des étudiantes, des lycéens , pour qui déployer quelques minutes d’une sentimentale attention et balancer au vent des OUBLIeS photo amalia ferrer sillero portrait aux yeux et pull bleus la bannière ondoyante, bruyante, odorante  des OMISSIONS jouées en blues.

-Et ?

-Non : deux artistes peintres, une dame en blouson de lapin gris croquant à dents de loup dans des chips à la betterave, dos tourné à la porte.

 

L’art local, avouons le sans démagogie, il est à la peinture ce que le bistrot de la gare est à Lasserre ou Lucas Carton.

 

-Je vois un peu : « que vouliez-vous qu’il fit ? »

 

-Oui, eh bien qu’il fugat, nec mergitur. Naguère dit maillon de pur métal, et maintenant guimauve étirée qu’on laisse fondre en paix dans un coin du parc d’attraction.

 

 

-Et donc, vous voila. En effet pas de chance. Pas d’audience, pas de carte … Ca va faire 65 euros.

-Est-ce que vous connaitriez par hasard  une bonne collègue à vous qui s’appelle Germaine ?  Parce que …

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2 réflexions sur “Yditblog 39 La séquence accidentée …est-elle accidentelle? Rien ne passe plus entre nous !

  1. Juste une question: est-ce qu’il ne faut pas lire « Irene » et non « catherine  » Mainguy? Et dans ce cas, laquelle des deux jeunes filles masquées est-elle? Elle ne peut pas etre quand même la jeune fille vue de dos (regrets) à la fenêtre? Et finale: dommage de ne pas mentionner l’adresse.

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